vendredi 6 juillet 2007 par Le Front

Kacou Brou ou encore ?'KB'' n'est plus à présenter. Surtout dans le milieu estudiantin. Dans cet entretien, celui qui se veut le défenseur de la république, ne cache pas son soutien ferme au Premier ministre Soro Guillaume. En tant que leader d'opinion, pensez-vous que le processus de paix risque de prendre un coup suite à l'attentat contre le Premier ministre ?
Avant tout propos, je voudrais exprimer ma compassion au Premier ministre Guillaume Soro et à toute sa délégation. Je pense que ce qui s'est passé, n'est qu'un épiphénomène qui ne peut bloquer le processus de paix. Je reste convaincu que la paix n'est plus trop loin. Croyez-vous que la caravane de la paix qui a été annulée par le ministère de la réconciliation nationale aurait pu faire éviter ce genre de chose ?
Tout ce que Dieu fait est bon. Peut-être que cette caravane aurait provoqué, si elle avait eu lieu, des attentats plus graves que celui-ci. Je pense que si le ministre a reporté la caravane, c'est parce qu'il avait senti ce coup venir. Car, la Côte d'Ivoire dispose d'un réseau d'informations très efficace. Les ennemis de la paix, on les connaît. Ils sont dissimulés dans nos rangs. Ce qui s'est passé, n'est qu'un signe. Si cet attentat s'était déroulé après le passage des patriotes et du ministère, les mauvaises langues auraient accusé le sud d'avoir attaqué la zone ex-assiégée. Nous sommes en train de préparer le terrain afin qu'il soit propice à la réconciliation. Et nous savons que le Premier ministre est en train de mettre tout en ?uvre pour que justement le président de la république lui-même puisse s'y rendre les jours à venir. Et nous, nous reviendrons avec le chef de l'Etat après pour saluer nos parents à Bouaké. De façon concrète que comptez-vous faire en tant que jeunes pour que le processus de paix ne prenne pas un coup après cet attentat ?
Nous avons déjà posé un acte. Nous avons rendu visite aux malades hospitalisés à la Pisam. On n'a malheureusement pas pu voir tout le monde. Parce que c'était l'heure du déjeuner. Certains se reposaient. Aussi voulions nous par cet acte démontrer à tout le monde que la guerre est vraiment finie. Pour dire aussi que ce qui s'est passé entre nous et nos frères qui sont malades aujourd'hui, est une incompréhension. Et tout le monde, y compris l'opinion internationale, doit le comprendre. Parce que nous ne pouvons pas admettre qu'au moment où les Ivoiriens eux-mêmes se sont inscrits dans un processus qui doit les amener à la paix, que des gens viennent faire un attentat lâche contre notre Premier ministre. Soro Guillaume est le Premier ministre de toute la Côte d'Ivoire. Il n'appartient pas qu'à l'ex-rébellion. Et nous sommes tous d'accord avec lui. Nous sommes actuellement en négociation avec nos camarades du nord pour avoir des rencontres familiales chez eux au nord. Pour montrer que nous pouvons aller à Bouaké, à Man, à Korhogo, etc sans rien craindre. Récemment, j'ai reçu des jeunes des Forces nouvelles à la cité rouge. Là où personne ne pouvait penser qu'ils viendraient. Nous sommes résolument engagés dans ce processus. Et personne ne pourra nous détourner de notre objectif qui est d'aller à la paix. Car nous savons que tout développement est l'émanation de la paix. Ne dit-on pas que la paix est une condition sine qua non au développement ?
Pourquoi étiez-vous absent du voyage qui a conduit les autres mouvements de jeunesse patriotiques dernièrement à Bouaké ?
Demain (ndlr, mercredi 04 juillet), nous partons avec la délégation du Fpi vous comprenez que ce n'était qu'un problème de calendrier. Et rien d'autre. Aujourd'hui, nous avons un petit temps. Nous irons donc à Bouaké voir le Premier ministre.



Réalisé par Souanga Adam's Régis

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023