vendredi 6 juillet 2007 par Le Front

L'accalmie constatée avec la signature de l'accord de Ouagadougou s'est dangereusement dissipée, pour faire place, depuis l'attentat terroriste contre le Premier ministre, à un lourd climat d'insécurité. Et pour bien démontrer que cet acte terroriste ne suffit pas à plonger les Ivoiriens dans la psychose de la terreur, le général Mangou vient en rajouterLes mesures sécuritaires draconiennes prises, il y a 48 heures par le général Mangou, au sujet des aéroports sous son contrôle, pourraient incommoder le climat de sérénité de mise depuis les appels au calme du Premier ministre et du chef de l'Etat. Malgré la volonté des deux personnalités de ne point se laisser détourner de l'essentiel, l'acte odieux de Bouaké avait déteint sur le moral de nombre d'Ivoiriens comme le point de départ d'une période lourde d'insécurité et d'incertitude. Le chef d'état-major des Fds-ci, le Gal Mangou, loin de contribuer à dissiper ce lourd malaise s'est posé comme le principal vecteur de propagation du sentiment d'insécurité. Aux yeux de l'opinion internationale, les ?'mesures urgentes et particulières'' concernant l'aéroport d'Abidjan, témoignent de ce que le niveau sécuritaire du pays est loin, très loin, d'avoir atteint la norme minimale. C'est la douloureuse réalité que le patron des Fds-ci, Philippe Mangou, s'est fait fort de révéler. ?'C'est parce que ces dispositions (ndlr : sécuritaires) ne sont pas prises que s'est produit ce qui s'est passé à l'aéroport de Bouaké''. Venant d'une autorité de la trempe du chef d'état-major, ces propos ont de quoi inquiéter. Car si ces mesures constituent un véritable blocus sur les principaux aéroports, elles prennent l'allure d'une réplique aux mesures des Fafn, de reprendre en main la sécurisation de l'aéroport de Bouaké. Motivée par l'attentat qui y a été perpétré et surtout la défaillance des forces impartiales. Si la décision de Wattao apparaît comme une mesure appropriée, elle ne l'est pas pour le camp présidentiel qui, à juste titre, en a profité pour instaurer une sortie ?'d'équilibre de la méfiance''. Bouaké, grâce à la propagande orchestrée par le régime, il y a quelques années, n'était plus une région à fréquenter. Même si à la faveur de l'accord politique de Ouagadougou, l'on a pu découvrir que la réalité était aux antipodes de la stratégie de diabolisation des Forces nouvelles et des pratiques qui ont cours dans leurs zones. Avec les mesures prises par le général Mangou, la perception de la destination Côte d'Ivoire pourrait se détériorer de l'extérieur. Si leur maintien (ces mesures) perdurait, elles pourraient étouffer nombre d'activités dont l'exercice, a pour théâtre l'aéroport. A terme, on pourrait se retrouver, pour l'avoir délibérément développé, dans le spectre de pays à hauts risques, infréquentables. Deux situations dont la Côte d'Ivoire n'a nullement besoin.

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