Les enseignants de la section SYNESCI (second degré) de Yamoussoukro sont très amers contre la SOGEPIE, la société de gestion du patrimoine de l'Etat. Depuis quelque temps, il se pose un problème de logement qui met ces deux structures à couteaux tirés. A en croire Diby Kouassi, Ouly Adama et Loh Jean marie, des responsables locaux qui ont animé récemment un point de presse, la SOGEPIE vient de suspendre le salaire de 50 enseignants habitant la cité des 100 logements garçon et menace de suspendre le salaire des autres à la fin du mois de juillet. "Nous occupons des logements dans les cités et pour cela nous avons demandé qu'on nous coupe à la source. L'Etat ne devait donc pas nous verser d'indemnité de logement, mais nous constatons que l'indemnité figure toujours sur nos bulletins. La SOGEPIE nous a demandé d'aller verser l'argent du loyer en espèces à la BNI mais là-bas il y a d'énormes tracasseries. Contrairement à la campagne que mène la SOGEPIE pour dire que les enseignants refusent de payer les maisons, nous sommes pour le principe pour le paiement mais il faut que cela se passe dans les normes. C'est pourquoi nous proposons qu'on nous coupe à la source", dixit le SG local Diby Kouassi et ses camarades. Et les enseignants syndicalistes d'ajouter: "La suspension de salaire est une sanction pour le fonctionnaire. Comment la SOGEPIE qui est une EPN a-t-elle pu arriver à suspendre le salaire de nos collègues ? Nous crions donc au copinage. Nous ne sommes pas dans un pays de droit. Cette suspension est illégale." Les enseignants de Yamoussoukro ont ainsi promis de saisir un avocat et donnent un ultimatum de 72 heures au-delà duquel ils affirment qu'ils prendront leurs responsabilités. "Nous entendons utiliser tous les moyens en notre pouvoir, y compris faire la grève ou poursuivre la SOGEPIE en justice". Voici l'action que comptent mener les enseignants du SYNESCI de Yakro. Affaire à suivre donc.
C Lath