La série noire pour les rédactions de la presse écrite continue. Après Le Matin d'Abidjan, Le Temps qui ont été cambriolés tout récemment, c'était au tour de Nord-Sud quotidien situé aux II Plateaux d'être visité dans la nuit du mercredi à jeudi. Cela, après une première tentative le vendredi dernier qui s'est avérée infructueuse. Les malfrats au nombre de cinq, selon les informations recueillies au siège du journal, hier, ont certainement eu accès à la cour en escaladant la clôture. Munis de pied de biche, ils n'ont eu aucun mal à faire sauter une des grilles de sécurité de la salle de réunion. Par la suite, ils ont coulissé la porte (baie vitrée) et se sont engouffrés dans le bâtiment. Plusieurs bureaux dont la comptabilité, la salle de rédaction, celui du directeur général, du rédacteur en chef ont été visités. Avec bien évidemment, pour certains, les portes d'entrée défoncées. A notre passage hier matin, tout avait été mis sens dessus dessous dans ces bureaux. Tous les tiroirs ont été fouillés comme si les malfrats recherchaient quelque chose de précis. Le préjudice, selon ce que les confrères rencontrés nous ont indiqué, se chiffre comme suit. Deux ordinateurs portables, celui du super Ebony 2007, Touré Moussa, rédacteur en chef et Assoumane Bamba, chef du service politique, ont été emportés. La somme de 450.000fCFA destinée aux grands reportages et grandes enquêtes a également été emportée. De même que d'autres effets personnels des travailleurs tels que des passeports. Fofana Bandama, l'un des deux vigiles de l'entreprise qui montaient la garde, mais très vite maîtrisés par les bandits, relate les faits : "C'était vers 3 heures du matin. Je lavais un tapis puis j'ai entendu du bruit vers la porte. Je suis allé pour voir et j'ai aperçu des hommes avec des armes. Ils m'ont dit, si je bouge, ils vont tirer sur moi. Ils m'ont dit de rester tranquille. Qu'ils sont de la police. Et qu'on leur a dit qu'on vend de la drogue ici. Donc ils sont venus faire une enquête. Ils m'ont contraint à aller en haut. Là-bas, ils m'ont demandé de leur montrer le bureau du DG. Ils m'ont ensuite attaché ainsi que mon collègue. Ils étaient 5 personnes. Un était habillé en pantalon treillis. Ils ont tout fouillé" a soutenu Fofana Bandama qui s'en est sorti indemne. Son collègue Tra Ambroise a, lui, reçu quelques coups. La police s'est par la suite rendue dans les locaux pour le constat d'usage.
Paul Koff