vendredi 6 juillet 2007 par Le Nouveau Réveil

Le vendredi 29 juin 2007 se sont tenues à Bouaké les audiences solennelles d'installation des magistrats de la Cour d'Appel de Bouaké et des tribunaux de son ressort. Ces audiences, qui ont commencé à 16 heures, devaient initialement débuter beaucoup plus tôt, à 10 heures, parce que, eu égard à leur importance au plan symbolique, monsieur le Premier Ministre tenait à y assister en personne. Malheureusement, il n'a pu le faire. L'avion présidentiel qui le transportait, un Fokker 100, a été accueilli à son atterrissage par des tirs de roquettes et d'armes automatiques. Cet attentat, qui a coûté la vie à quatre personnes et des blessures à plusieurs autres, est un acte répréhensible au regard de notre code pénal ; il ne saurait rester impuni.
Aussi, monsieur le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l'homme, nous a-t-il instruit en notre qualité de Procureur Général près la Cour d'Appel de Bouaké, d'engager des poursuites pénales contre les auteurs et complices de cet attentat.
Il est vrai que le Tribunal de Première Instance de Bouaké n'est pas encore fonctionnel, les magistrats qui doivent l'animer venant à peine d'être installés. Mais en pareille situation, le code de procédure pénale, en son article 83, donne au Procureur Général la possibilité de désigner un juge d'instruction de n'importe quel tribunal du ressort de sa Cour d'Appel pour mener les investigations nécessaires. En vertu des dispositions de ce texte, nous venons d'ouvrir une information judiciaire confiée au juge d'instruction de Toumodi qui aura, entre autres missions, la charge de rechercher les auteurs de ce crime afin qu'ils soient jugés conformément à la loi. Il était nécessaire que l'opinion nationale et internationale soit informée des suites judiciaires de cette affaire.

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