jeudi 5 juillet 2007 par Le Temps

L'assassinat manqué du Premier ministre ivoirien se solde, à la fin par une solidarité des forces. Hier, forces ennemies, FDS-CI et FAFN comprennent désormais que l'unité des forces peut sauver bien de situations. Accord parfait. Telle une réclame publicitaire, l'entente entre les Forces de Défense et de Sécurité ivoiriennes et les Forces nouvelles attire bien de curiosité. Elle procède de l'Accord de paix de Ouagadougou signé le 4 mars 2007. Comme dans un lien de sang, Ouagadougou s'est renforcé au prix du sang par un pacte nouveau : FDS-FN. Le sceau : quatre corps humains gisant dans des marres de sang et de détritus de chairs qui n'a pu sécher à l'envol du Fokker 100. L'attaque de l'avion du Premier ministre au moment où celui-ci foulait le sol de Bouaké pour y installer le président de la cour d'Appel et partant, les magistrats dans le cadre des audiences foraines. Le Premier ministre Guillaume Soro, les fonctionnaires de la Primature, le pilote et ses assistants du Groupe aéroportuaire des transports de liaison (GATL), de l'armée régulière de Côte d'Ivoire. L'équipage et les passagers sont tous des Ivoiriens et c'est ensemble qu'ils ont vécu le calvaire des tirs de roquettes lancées par les assaillants. Hier, avant l'attentat manqué contre le Premier ministre Soro, le Commandant Issiaka Ouattara dit Wattao, déclarait : "En cas de rébellion, les FDS et les FN vont mater les ennemis de la paix ". Dans une autre intervention le chef d'Etat-major adjoint des Forces nouvelles insinuait qu'il suffisait que les FN fassent appel aux Forces régulières ivoiriennes pour que interviennent les hommes du général Philippe Mangou déjà en alerte maximale sur tous les fronts. Les FDS qui de leur côté, se sont rendus à Bouaké apporter leur soutien à leur " chef ", ont réaffirmé par la voix du CEMA, le général Mangou, que FDS et FAFN étaient désormais liées par un pacte de solidarité et de non agression. " Si, dira-t-il, on s'attaque aux FN, que les agresseurs sachent qu'ils auront affaire aux FDS, vice-versa " Cette nouvelle alliance entre belligérants d'hier, montre bien l'exception ivoirienne. Les propos de Wattao cachent mal une nouvelle option. Celle qui voudrait dire que, les opérations de grande envergure FANCI-FN sont désormais envisageables du fait de la menace que font planer les ennemis sur la paix. Si Wattao le dit lui-même, c'est qu'il est conscient du péril mercenaire qui guette l'Accord de Ouagadougou et tous ses acteurs. Les meilleurs alliés des Forces nouvelles, ironie du sort, ce sont les Forces de Défense et de Sécurité de Côte d'Ivoire (FDS-CI). Seuls les éléments du général Philippe Mangou sont capables aux côtés des FN de porter la réplique aux forces réfractaires si d'aventure, celles-ci venaient à rééditer leur plan diabolique. C'est ensemble, forces armées intégrées que les hommes de Philippe Mangou et de Soumaïla Bakayoko pourront faire face aux attaques ennemies.

S. Allard

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