jeudi 5 juillet 2007 par Le Temps

Après Zémogo Fofana, Jean-Jacques Béchio et Aly Kéita, Georges Coffi a annoncé hier mercredi 4 juillet 2004, au cours d'un point de presse à l'Hôtel Tiama, son départ du RDR. Mais lui, a pris la direction du FPI, son ancien parti. "Je suis venu au RDR, j'ai vu et j'ai compris, tout compris ! Y a fohi ! Je retourne à la maison ; dans mon milieu naturel, dans ma famille, le FPI. Je retourne auprès de Laurent Gbagbo, mon frère et mon ami, n'en déplaise aux esprits chagrins ". Voilà les termes par les quels Georges Coffi, Secrétaire national chargé de la mobilisation du Rassemblement des Républicains (RDR), a claqué la porte de ce parti. Ce mercredi 4 juillet 2007, entouré de l'ancien maire RDR d'Arrah, Kouamé Oi Kouamé, qui vient de virer au Front populaire ivoirien (FPI), de son épouse, de son enfant, de son petit frère et des proches venus de Bassam, Georges Coffi a ainsi signé à 10 h 55, à l'hôtel Tiama, son retour dans le parti pour lequel l'on l'avait vu en 1990, aux heures chaudes du retour au multipartisme en Côte d'Ivoire, aux côtés de Laurent Gbagbo, alors Secrétaire général de cette formation politique. Il transparaît clairement dans son discours, des regrets sonores, des accusations feutrées et des constats: " La politique, je voudrais le souligner avec empressement, ce n'est pas la guerre ; il est temps pour les politiques de notre génération, de proscrire l'intolérance qui conduit au radicalisme, lequel conduit à la violence, laquelle violence conduit au désordre". En parlant d'intolérance, l'animateur du point de presse a condamné l'attentat manqué contre le Premier ministre Guillaume Soro et déclaré que, c'est l'?uvre des ennemis de la paix, " ils n'aiment pas la Côte d'Ivoire ". Comme l'ont fait avant lui Jean-Jacques Béchio et Ali Kéita, Georges Coffi a exprimé une pensée pieuse pour certains de ses camarades " morts pour une cause noble ". Et de pousser un regret : " Hélas, nous avons bien peur que ce pourquoi ils sont tombés semble avoir été abandonné au profit de petites ambitions, ce qui est inacceptable." Sans avouer faire un bilan, le transfuge du RDR a dit qu' "homme de gauche dans l'âme ", il a dû mettre " en veilleuse notre idéologie pour venir auprès des centristes combattre ce que nous pensions être une injustice ". Et pour lui, sa mission est accomplie parce que " cette injustice a été réparée". Car, " les droits civils et politiques du président ADO sont reconnus. ADO est éligible". Il ne ratera pas pour autant sa cible en déplorant sans le nommer, que le même ADO se noie " dans un puits d'argent tandis que chaque jour est un combat de survie pour le militant que l'on méprise ". Georges Coffi s'est limité à sa déclaration (point de presse), invitant les journalistes à prendre contact avec lui pour une interview où il promet d'être " plus dense ". Les effusions de joie et autres accolades qui ont suivi son acte prouvent bien que Georges Coffi est vraiment retourné en famille.
Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr

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