jeudi 5 juillet 2007 par Notre Voie

Le mano à mano entre les instituteurs du primaire public et l'Etat continue. Malgré les incessants appels à la reprise des cours de la Fesci, de l'APDH, des parents d'élèves, le Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (MIDD) ne veut pas entendre raison. Bien au contraire, depuis plus de deux semaines que ces instituteurs sont en grève, c'est un bras de fer musclé qu'ils engagent avec l'Etat. Hier encore, à l'EPP Amon d'Aby où ils tiennent leurs assemblées générales, ils l'ont confirmé. Réunis en assemblée générale, ils ont opté pour la poursuite de la grève illimitée. Leurs exigences sont les mêmes. Le décret pris sous l'ancien ministre de l'Education nationale Amani N'guessan par le président de la République doit être abrogé. Un nouveau décret concernant leurs indemnités de logement doit être pris par Laurent Gbagbo avant les examens scolaires (CEPE et concours d'entrée en sixième). Ce décret, disent-ils, doit être conforme au projet de décret qu'ils ont rédigé avec Bleu Lainé (le nouveau ministre). Il doit impérativement mentionner que les indemnités de logement de 30 mille FCFA sont transitoires (24 mois), après deux ans, l'Etat leur sera redevable de 40 mille FCFA désormais ; l'octroi de ces indemnités à tous les instituteurs sans exception ; la fixation du loyer à 10 mille FCFA (pour les instituteurs exerçant dans les villages) et 20 mille FCFA (pour ceux des villes) ; et enfin, le paiement des indemnités dans les plus brefs délais. Ils avaient exigé fin juin dernier au lieu de fin juillet prochain comme convenu avec Bleu Lainé. Pour Mesmin Comoé, le patron du MIDD, ces conditions ne sont pas négociables. Jusqu'où ira le MIDD à quelques jours des examens scolaires de fin d'année ? Ce mouvement, sur les 9 mois de l'année scolaire, a réussi à observer 5 mois de grève au détriment des écoliers, et à faire reculer l'Etat.



Charles Bédé

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