jeudi 5 juillet 2007 par Fraternité Matin

Forte de plus d'une centaine de personnes, la délégation du FPI, avec à sa tête son Secrétaire général, M. Miaka Ouretto, était composée des membres de la direction du parti, des cadres, des élus, des responsables des structures spécialisées et des militants de base. M. Miaka Ouretto Sylvain, a laissé entendre que la composition de cette délégation s'est faite à dessein. Elle traduit l'engagement du FPI auprès du Premier ministre dans les moments difficiles qu'il vit. Il a aussi indiqué que le FPI loue son courage. Car, malgré cette escalade de la violence, il n'a pas renoncé à sa mission. Celle de procéder à l'installation des magistrats dans les zones Centre, Nord et Ouest. Cela traduit votre engagement à conduire le pays résolument à la paix en passant par l'organisation d'élections justes transparentes et ouvertes à tous, a-t-il fait observer. Pour le S.G du FPI, la démocratie passe par le combat pour la liberté qui doit unir des frères et des s?urs.
Avant de les amener à se battre sur le terrain de la politique pour défendre leurs idées, leurs programmes et leurs projets de société. Soro Kigbafori Guillaume, qui a été touché par cette marque de sympathie, a demandé au chef de la délégation du FPI de traduire au président de son parti, Pascal Affi N'Guessan, son infinie reconnaissance. Puis, il a mentionné que, depuis son engagement militant à la FESCI, en passant par la période de la rébellion, il a eu à faire face à des situations difficiles. Mais l'attentat auquel, il a échappé le 29 juin dernier, à l'aéroport de Bouaké, est d'une autre nature. Et c'est contre cette violence que nous devons nous unir et nous battre pour que cela ne se reproduise plus jamais en Côte d'Ivoire, a-t-il ajouté. C'est pourquoi, le Premier ministre, qui ne veut pas que le processus de paix prenne du retard, a tenu à ce que les magistrats soient installés. Pour que reprennent les audiences foraines et l'identification des populations. Le chef du gouvernement a tenu à rassurer les Ivoiriens et la communauté internationale que l'Accord politique de Ouagadougou ne connaîtra pas de coup de frein.
Si j'ai survécu, cet Accord doit également survivre, avec moi, a-t-il lancé. Raison pour laquelle il a pris, personnellement, l'engagement de vérifier, à partir de la semaine prochaine, si les préfets et les magistrats qui ont été installés ont réellement repris le travail. Après quoi, il procédera au redéploiement des sous-préfets sur l'étendue du territoire national. Il a toutefois précisé que cela ne pourra se faire que si les Ivoiriens sont unis autour de cet ambitieux programme. Parce que son objectif premier est d'amener la Côte d'Ivoire aux élections. Et cela, précise-t-il, passe par l'Accord de Ouaga qu'il a qualifié d'instrument pour organiser des élections justes et transparentes en Côte d'Ivoire.
Outre le FPI, le Premier ministre a reçu le ministre burkinabé des Affaires étrangères, M. Djibril Bassolé qui conduisait une délégation de haut niveau dépêchée à Bouaké par le Président du Faso, Blaise Compaoré, le Facilitateur. Ainsi que la communauté burkinabé résidant à Bouaké, conduite par le Consul général M. Ouédraogo Adama Pascal et la Commission nationale de supervision de l'identification, conduite par son président, Yua Koffi. M. Bassolé a déclaré, à Bouaké, qu'il va mettre sa visite à profit pour faire une évaluation technique de la situation d'ensemble de sécurité concernant M. Guillaume Soro. Le but est de protéger le processus et faire en sorte qu'un évènement malheureux ne compromette pas tout ce qu'on a fait jusqu'à présent dans le but de constituer la paix, a expliqué l'envoyé du Facilitateur. Il ajoutera: les entretiens vont se poursuivre, les contacts vont se poursuivre, la concertation va continuer avec toutes les parties, pour s'assurer que le processus va se dérouler dans une ambiance de paix et de sécurité.

Adjé Jean-Alexis
Correspondant particulier

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