mercredi 4 juillet 2007 par Le Temps

Nous sommes partis d'Abidjan aux environs de 9 heures 40. Nous sommes arrivés à Bouaké à 10 heures 20. Nous étions dans les nuages de poussières. Donc ce jour-là, le vent m'indiquait de me poser dans le sens Katiola-Abidjan. Il n'y a pas de polémique là-dessus. C'est pour plusieurs raisons. D'abord pour nous tirer d'un lieu qui est dangereux pour nous-mêmes. Deuxièmement, l'appareil qui est une pièce à conviction, il fallait la présenter à mes chefs qui m'ont envoyé en mission, à condition que cela soit possible. C'est-à-dire que les risques étaient vraiment calculés. Et quand j'ai vérifié que c'était possible, je l'ai fait déplacer. Vous savez, dans cette situation, les choses vous tombent dessus et vous réagissez. C'est pour cela qu'il faut s'entraîner avant. Parce que dans ces conditions, les décisions se prennent à la seconde. Comment nous l'avons vécu ? Nous nous sommes contentés de faire notre travail. On savait très bien qu'on était en danger, mais je crois qu'il y a eu une grande dose de foi aussi, qui nous a permis d'être tranquilles au fond de nous-mêmes, de faire notre travail. Après l'attaque, je suis descendu pour faire le tour de l'appareil. Après cela, j'ai estimé que je pouvais décoller à nouveau. Finalement, on a quitté Bouaké vers 17 heures, on est parti à basse altitude. C'est-à-dire dans la direction de la route. J'ai fait un décollage court. Et j'ai viré à droite et tourner en rond. Avant de gagner un peu d'altitude pour prendre la route d'Abidjan. Le mécanicien de l'avion veillait pour ne pas qu'il y ait des brides de vent pour rentrer dans l'avion. Et c'est comme cela que nous nous sommes posés à Abidjan à 18 heures 15. Pour nous autres, on a peut- être du mérite, mais je pense que c'est la main de Dieu qui nous a sauvés de cette situation ".

Propos retranscrits par
Joseph Atoumgbré
Source Télévision 1ère Chaîne

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