La remontée spectaculaire des cours du cacao sur le marché mondial repose sur plusieurs facteurs fondamentaux. Le prix du kilogramme du cacao sur le marché mondial a atteint depuis quelques jours, les 1088 FCFA. Soit plus de 1,088 millions de Fcfa la tonne (1122 Livres la tonne) Selon des experts, cette hausse qui est un record depuis 4 ans sur le marché de Londres, reposent sur trois facteurs fondamentaux. D`abord sur mauvaise pluviométrie, qui a entraîné une mauvaise récolte notamment dans la région de Daloa qui produit 25% du cacao ivoirien. Dans cette partie du pays, en effet, entre décembre 2006 et mars de l`année en cours, il n`a pas suffisamment plue. Enfin, comme conséquence, "Il sera, affirme notre expert, difficile pour la Côte d`Ivoire, de produire 1,2 millions de tonnes et donc nous allons assister à une baisse de l`offre face à une demande très forte. Ensuite, cette flambée trouve également son explication dans la baisse de la production mondiale. L`un dans l`autre, l`offre globale est en constante régression". Enfin, la poussée de fièvre enregistrée dans le processus de paix , c`est-à-dire, l`attentat manqué contre l`avion du Premier ministre Soro le vendredi dernier, y serrait pour quelques chose, dans la flambée des cours du cacao ? Pas tout à fait même si , elle suscite des craintes d`une escalade de la violence en Côte d`Ivoire. En effet, juste après l`attaque à la roquette de l`avion du Premier ministre ivoirien, les cours de cette spéculation dont la Côte d`Ivoire est le premier producteur, " le lundi 2 juillet rapporte à l'AFP, les prix ont atteint leur plus haut niveau depuis 4 ans à Londres pendant qu'à Londres. Sur marché à terme rattaché à Euronext, en effet, la tonne de cacao pour la livraison en septembre est remontée lundi jusqu`à 1122 livres, un prix plus vu depuis septembre 2003 quand les protagonistes ivoiriens se battaient autour de l`application de Marcoussis", rapporte l`AFP. En outre, ajoute l'AFP, A New York les cours ont grimpé jusqu`à plus de 1063 millions de Fcfa le lundi dernier. En clair, il s`agit comme d`habitude de spéculations boursières de la part de certains courtiers basés à Londres et à New York, pour faire doper les cours qui profitent plus aux négociants. Pour les casser lorsque l`offre va monter progressivement avec les premiers arrivages. Le petit producteur bénéficie de cette remontée des cours ? Pas du tout puisque pour la période allant jusqu`en fin septembre prochain, le prix du kilogramme bord-champs, a été maintenu à 400 FCFA. Officiellement, puisque dans les faits, dans la pratique dans les zones de production, la réalité est tout autre chose. Car il n`y a pas de fève sur le marché encore moins de cabosse dans les plantations.
Bamba Mafoumgbé
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