Si on se laisse impressionner par ce qui s'est passé, oui le processus de paix va prendre du plomb dans l'aile. En revanche, si on s'en sert pour être galvanisé pour être plus déterminé, pour montrer qu'on est plus décidé, je pense que ça va être au contraire un levain pour la poursuite du reste du processus de paix.
RFI : Est-ce que cet attentat n'est pas la preuve que cet accord finalement n'est pas satisfaisant pour beaucoup de gens ?
A.T. : Mais, ce que je vois surtout, c'est la nécessité pour tous les acteurs du processus de consolider chaque étape. Cela montre aussi que rien ne sera facile, que rien n'est donné. Je ne pense pas que les acteurs du processus ivoirien aient pensé que tout serait donné sur un plateau d'argent.
RFI : Mais, est ce qu'il n' y a pas des choses à revoir. Les acteurs du processus de paix ne doivent-ils pas aujourd'hui tenter d'atténuer ces mécontentements qui s'expriment d'une façon ou une autre ?
A.T. : Mais encore, faut-il savoir les raisons profondes qui ont poussé les auteurs ou les commanditaires de ce qui s'est passé.
RFI : Et vous n'en avez pas une petite idée ?
A.T. : Moi, non.
RFI : Guillaume Soro a demandé une enquête internationale pour faire toute la lumière. Est-ce que vous avez été saisi officiellement, vous à l'ONUCI, d'une telle demande ?
A.T. : Au moment où je parle, je n'ai pas vu de saisine officielle.