mercredi 4 juillet 2007 par Le Patriote

Monsieur le secrétaire général du PDCI RDA, Je voudrais au nom de mes collaborateurs, au nom des Forces nouvelles, vous saluer et vous dire merci et votre délégation. Au-delà, je voudrais que vous transmettiez au président Henri Konan Bédié, tous les remerciements. Parce qu'au soir de l'attentat, le président Henri Konan Bédié, lui-même, m'a joint au téléphone, pour non seulement manifester son soutien mais me traduire toute sa compassion. Me présentant à la suite les condoléances de tous ceux qui sont décédés à la suite de l'attentat. Je voudrais vous dire merci pour le déplacement que vous effectuez ici à Bouaké pour manifester votre solidarité. Les propos que vous avez tenus sont de nature à nous réconforter, à nous rassurer, à nous encourager. Et je vais saluer dans cette délégation certains amis qui m'ont aidé dans le quotidien de ma tache gouvernementale. A rassurer tous les ivoiriens et à rendre crédible le processus de paix et de réconciliation. Je salue le ministre Banzio, le ministre Allah, qui sont des collaborateurs qui m'ont aidé ici à Bouaké pour le match de football. Allah, lui-même s'est impliqué lorsque je le lui ai demandé pour que les questions de la santé soient regardées avec beaucoup de diligences. Je voudrais saluer tous les membres de cette délégation. J'en compte des amis avec qui je parle au téléphone. Saluer les uns et les autres qui sont venus. Je sais que certains parmi vous ont absolument tenus à être présents par rapport à la proximité des liens. Et je voudrais leur en être reconnaissant. Je salue le doyen Ouasséna, qui est là. Et qui est là pour les liens que nous avons. Mais monsieur le secrétaire général, je voudrais au-delà des remerciements de dire toutes les intentions qui m'habitent. Je n'ai pas un intérêt particulier à tirer quoique ce soit de la situation grave que j'ai vécue. Monsieur le secrétaire général, ce n'est pas la première fois que je suis l'objet de tentative d'assassinat. Je ne peux que vous révéler qu'en quatre ans, j'ai été l'objet des assassinats manifestes directs sur ma personne. Cela fait maintenant quatre fois. Au siège de la RTI, ou j'ai du mon salut à l'intervention prompte d'un détachement de gendarmes. Celle des 20 et 21 juin 2004 ou j'ai été l'objet d'attaque à Ouangolodougou, Korhogo et Bouaké. Celle de Danané ou revenant, j'ai été encerclé par des rebelles venus de la Sierra Léonne, venus du Libéria. Bon, c'est Dieu qui a voulu que nous survivions. Je n'ai donc jamais exploité ses situations. Ni politiquement, ni pour moi-même. Mais ce qui s'est passé le 29 juin dernier, sort des simples tentatives de meurtres et d'assassinats. C'est un crime. Ce qui s'est passé, c'est que des personnes ont tenté d'abattre et de faire explosé un avion civil transportant environs quarante citoyens. Rappelez-vous de l'attentat de Lockerbie qui a changé et bouleversé toutes les relations internationales. C'est vrai, notre pays a connu la guerre mais aujourd'hui l'escalade a atteint le stade ultime. Abattre un avion civil, c'est cela qui m'inquiète et c'est ça que je veux définitivement éradiquer. Je ne sais pas combien d'avions ont été abattus en Afrique. Je n'ai pas eu le temps de les compter. Mais je sais simplement que l'avion d'Habyarimana qui a été abattu, a conduit au génocide au Rwanda et fait un million de victimes. ()
Faisons confiance aux enquêtes. Je n'accuse personne. Je ne tiens personne pour responsable. Ni l'Onuci, ni tel autre, non. Je l'ai dit aujourd'hui à monsieur Abou Moussa, je n'accuse personne. La seule chose que je demande, c'est une enquête internationale pour situer les responsabilités. Sinon en ce qui nous concerne, nous les Forces nouvelles, on a déjà des éléments. Mais si je m'en tiens à l'enquête faite par les Forces nouvelles, on dira, ha! oui, cette enquête a été orientée. Soro était contre telle personne, il veut faire telle épuration. Non. Je ne ferai plus comme je l'ai fait par le passé. Maintenant, il faut que la vérité éclate. Et qu'on soit tous d'accord que la vérité éclate. C'est important. C'est pourquoi, je voudrais demander à tous, en ce qui concerne cet attentat, un apaisement. Arrêtons l'escalade dans les journaux. Oui, non. Je demande à la presse d'arrêter. Je demande à tout le monde de ne pas rentrer dans la polémique. Laissons les experts travailler la dessus. Et que des rapports nous soient rendus. J'ai déjà demandé la procédure, mon cabinet est déjà prêt pour la demande de l'enquête internationale. Pour savoir qui sont ceux qui ont perpétré, exécuté l'action et qui sont ceux qui sont les commanditaires. Donc je tiens à ça et je veillerai à ça.
C'est un attentat et nous savons qui l'a fait. Il y a des pistes. Mais je ne vais pas devancer les enquêtes. J'ai fait le point des investigations avec le général Bakayoko, hier. Il y a des gens qui sont arrêtés. Il y a des éléments. Mais vous savez on est tellement compliqué nous les Africains, j'aurais la chance d'arrêter des gens avant qu'il ne tire sur l'avion, on m'aurait dit, ah oui, Guillaume est en train de faire de l'épuration pourtant ce n'est pas etc. on a pris du matériel tout ça. Les lieux sont là, donc cette enquête devrait aller vite. J'ai lu dans les journaux que ce sont mes chefs militaires. Ce n'est pas mes chefs militaires. Parce que je connais la méthode de mes chefs militaires. Ce ne sont pas mes chefs militaires. Il n'y a aucun de mes chefs militaires mêlé la dedans. Ce sont des gens qui ont été envoyés. Et je sais qu'on les a envoyés. Qu'ils ont fait un repérage. Qu'ils ont campé dans la brousse pendant deux ou trois jours avec nourriture assistance et tout. Ce sont des professionnels. Ce n'est pas mes chefs militaires. Mais chefs militaires, je sais comment ils sont. Je connais. Ce n'est pas eux. Donc je vois, on dit c'est Chérif Ousmane, c'est Djakaridja. Ce n'est pas vrai. On veut brouiller les pistes mais je ne vais pas me laisser distraire. Donc mais j'ai décidé aussi de ne pas arrêter le processus. Dès la semaine prochaine je serrai à Abidjan. J'irai voir le président de la république, nous allons échanger, parler et avec le président de la république. Nous allons convoquer un conseil des ministres spécial.

KHRISTIAN KARA

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