mercredi 4 juillet 2007 par Fraternité Matin

Le vendredi 9 juin 2007, alors qu'il se rendait en mission à Bouaké à bord de l'avion présidentiel Fokker 100, nous avons appris avec stupeur, l'attaque, à l'arme lourde, essuyée par Monsieur le Premier ministre et la délégation qui l'accompagnait à Bouaké. M. le Premier ministre a, miraculeusement, échappé à cette tentative d'assassinat. Mais quatre membres de sa délégation ont été tués sur-le-champ et plusieurs autres ont été grièvement blessés. L'avion a été endommagé par l'impact des lance-roquettes.
Nous nous inclinons, avec respect, devant la dépouille des victimes innocentes de la barbarie que la Côte d'Ivoire vient, hélas, une fois encore enregistrer. Nous exprimons nos sincères condoléances aux familles endeuillées et notre compassion ainsi que nos v?ux de prompt rétablissement aux blessés.
Au moment où nous sommes informés des faits douloureux, le ministère ne peut s'empêcher d'exprimer son indignation et sa condamnation sans réserve de la tentative d'assassinat soigneusement ourdie par de sinistres personnes dont le seul intérêt est de maintenir la Côte d'Ivoire dans les liens de la peur, de l'insécurité, de la violence et du chaos. Les armes auxquelles les uns et les autres croyaient recourir pour régler les problèmes sociaux, économiques et politiques ont montré leurs limites. Il faut donc sortir de la logique de la violence. La seule boussole de sortie de crise en Côte d'Ivoire est l'Accord politique de Ougadougou signé le 4 mars 2007 et qui, aujourd'hui, fédère les énergies de la communauté nationale et internationale. Notre tâche principale, aujourd'hui, est de soutenir cet accord pour qu'il nous apporte la réconciliation, l'unité nationale et la paix tant recherchées par le peuple ivoirien. C'est pourquoi le ministère encourage les initiateurs, les signataires et tous les bénéficiaires de l'Accord de Ouagadougou à continuer d'oeuvrer en faveur de la paix, de la réconciliation, de la fraternité de la solidarité.
La phase de décrispation avérée engendrée par l'Accord politique de Ouagadougou doit être maintenue et poursuivre à travers toutes les opportunités qui s'offrent à la Côte d'Ivoire.
C'est pourquoi, le ministère de la Réconciliation nationale et des Relations avec les Institutions ? Encourage le Premier ministre à maintenir intacte sa conviction dans la paix et à continuer d'oeuvrer sans faiblesse et avec abnégation dans le sens du retour d'une paix durable en Côte d'Ivoire ;
? Demande à toutes les communautés vivant en Côte d'Ivoire de continuer de soutenir l'Accord politique de Ouagadougou les actions du Gouvernement de la République de Côte d'Ivoire et d'entretenir entre elles des rapports de confiance en vue de préserver la cohésion nationale;
? Invite les populations à garder la sérénité requise et à poursuivre les efforts et les initiatives en faveur de la réconciliation nationale, de la consolidation de la cohésion sociale, de la paix et de l'unité nationale en Côte d'Ivoire;
? Exhorte le Président de la République à persévérer dans la voie du dialogue direct qu'il a librement initié et qui suscite beaucoup d'espoir au sein des communautés vivant en Côte d'Ivoire.
Fait à Abidjan, le 30 Juin 2001
Prof. Sébastien Dano Djédjé
ministre de la Réconciliation Nationale et des Relations avec les Institutions. Les femmes patriotes prêtes à se rendre à Bouaké
Depuis près de cinq ans, la Côte d'Ivoire, notre pays, traverse une crise sans précédent. Plusieurs tentatives de retour à la paix ont connu des fortunes diverses et n'ont pas pu nous amener la paix tant recherchée par les Ivoiriens. Mais depuis que Son Excellence Monsieur le Président de la République a été inspiré pour le dialogue direct, un accord de paix dit Accord de Ouaga a été conclu ; et aussi bien les Ivoiriens que la Communauté internationale tout entière commençaient à croire à une véritable paix en Côte d'Ivoire. Pour confirmer cette volonté d'aller définitivement à la paix, Son Excellence Monsieur le Président de la République projette de se rendre à Bouaké le 5 juillet 2007 en vue d'assister au dépôt des armes par les ex-combattants. La Coordination des Femmes Patriotes se prépare activement à accompagner ce grand événement. C'est en ce moment précis que l'avion du Premier ministre est attaqué à Bouaké, faisant quatre morts et de nombreux blessés. Nous voudrions à cette occasion présenter nos sincères condoléances à toute la nation ivoirienne en général, à Monsieur le Premier ministre et à toutes les familles endeuillées et les assurer de notre compassion. Nous souhaitons un prompt rétablissement aux blessés. C'est le lieu ici, de confirmer notre soutien sans réserve à Son Excellence Monsieur le Président de la République et au Premier ministre dans le processus de paix qu'ils ont tous les deux engagé depuis le 4 mars 2007. Nous invitons par conséquent les Ivoiriens et les Ivoiriennes à demeurer dans la prière jusqu'à ce que le processus de paix arrive à son terme. Nous exhortons tous nos frères et s?urs qui sont encore dans la logique de la belligérance à nous rejoindre dans ce vaste mouvement de paix souhaitée par la grande majorité des Ivoiriens et Ivoiriennes. En ce qui nous concerne, nous Femmes Patriotes de Côte d'Ivoire, rien ne viendra nous perturber dans notre volonté d'aller à la paix sans laquelle aucun épanouissement de l'Homme n'est possible.
Nous ferons donc le déplacement de Bouaké pour aller à la rencontre de nos frères et s?urs de cette partie de la Côte d'Ivoire, afin d'y célébrer la paix et la réunification du pays.
Que Dieu bénisse la Côte d'Ivoire!
Fait à Abidjan, le 30 juin 2007
Pour la Coordination
La Présidente
Geneviève BRO GREBE. L'APDH exige une commission d'enquête
1 - RAPPEL DE L'EVENEMENT. Dans la matinée du vendredi 29 juin 2007, à Bouaké, l'avion dans lequel se trouvait le Premier ministre de Côte d'Ivoire, M. Guillaume Soro, a fait l'objet d'une attaque à l'arme lourde, faisant au moins quatre morts et une dizaine de blessés graves dans sa délégation. 2 - OBSERVATIONS Il est évident que cet acte est un autre "attentat" contre le processus de paix en cours. Ses auteurs sont des criminels, qui mettent en péril de milliers de vies humaines et continuent de violer le droit à la paix (Art. 23 de la Charte africaine) que revendiquent les populations ivoiriennes depuis le 19 septembre 2002. Cependant, l'on constate que visiblement l'Etat ivoirien et tous ceux qui sont impliqués dans le processus de paix en Côte d'Ivoire ont manqué là de vigilance. C'est un laxisme coupable, qui est imputable en particulier aux FAFN et surtout aux Forces de l'ONU, toutes deux présentes sur le théâtre des opérations. 3 - INTERPELLATIONS. L'APDH condamne vigoureusement cette attaque, ainsi que le laxisme dont ont fait preuve les FAFN et les Forces de l'ONU. L'APDH invite le Président de la République et le Premier ministre à redoubler de vigilance et surtout à se mettre d'accord pour précipiter, sans tambour ni trompette, le désarmement, afin que l'Armée réunifiée sécurise au mieux tout le pays. L'APDH exige la mise sur pied d'une Commission d'enquête internationale neutre, pour situer les responsabilités quant à la sécurisation de l'aéroport de Bouaké. Docteur Boga Gervais
président de l'APDH. L'UDCY exige la lumière. Au moment où tout le peuple de Côte d'Ivoire, après avoir salué l'accord de Ouagadougou, nourrissait l'espoir de voir ses souffrances prendre fin, un évènement tragique vient troubler sa quiétude. En effet, le vendredi 29 juin 2007, une attaque a été perpétrée contre l'avion du Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume, à Bouaké où il devait procéder à l'installation officielle des magistrats dans le cadre du lancement de l'opération des Audiences foraines. L'Union démocratique et citoyenne (UDCY) condamne avec la plus grande fermeté ce lâche et honteux attentat qui vise essentiellement à briser l'espoir né de l'accord de Ouagadougou, et à plonger notre pays dans le chaos. L'UDCY s'incline respectueusement devant la mémoire des disparus, adresse ses condoléances les plus attristées à leurs familles et présente ses v?ux de prompt rétablissement aux blessés. L'UDCY exige que toute la lumière soit faite sur cette attaque et que les auteurs et commanditaires éventuels soient démasqués et traduits devant les tribunaux. L'UDCY lance un appel à tous les Ivoiriens à ?uvrer pour l'application de l'accord de Ouagadougou qui constitue l'ultime occasion de parvenir à un règlement pacifique de cette crise qui n'a que trop duré. Enfin, l'UDCY exprime au Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume sa solidarité dans cette douloureuse épreuve et son soutien entier et sans réserve dans l'accomplissement de sa difficile mission visant au retour de la paix en Côte d'Ivoire.
Fait à Abidjan, le 30 juin 2007
Pour le comité exécutif
de l'UDCY
Le porte-parole
Gnanzi Guéla Anicet
L'interpellation du CNP
Le vendredi 29 juin 2007, l'avion du Premier ministre, Soro Kigbafori Guillaume, a été attaqué à l'arme lourde à l'aéroport de Bouaké. Cette tentative d'assassinat du Premier ministre a malheureusement causé la mort de quatre personnes et fait une dizaine de blessés, tous membres de sa délégation.
La presse, dans sa mission d'information, en a largement fait écho et publié les images atroces de cette tragédie dans ses parutions des samedi 30 juin et lundi 2 juillet 2007. Le Conseil national de la presse (CNP), quatre jours après la survenue de cet événement, constate que certains journaux, continuent de publier à leur une ou dans les pages intérieures les images de victimes déchiquetées, étalées ou traînées par les secouristes. Le CNP, compte tenu des caractères horrible, choquant et dégradant de ces photos, et pour éviter d'en rajouter à la douleur des familles et des connaissances des victimes, demande aux organes de presse de mettre fin à l'illustration de leurs articles avec ces images difficilement soutenables.
Conseil National de la Presse
Le Président
EUGENE DIE KACOU. La FENUJECI condamne l'acte odieux
À la suite de l'attaque perpétrée le vendredi 29 juin 2007 à Bouaké contre l'avion qui transportait M. Soro Kigbafori Guillaume, Premier ministre de Côte d'Ivoire, la Fédération nationale des unions de jeunesses communales de Côte d'Ivoire (FENUJECI) condamne cet acte odieux et barbare, dont les conséquences visaient à constituer une entrave au processus de paix en cours.
La FENUJECI tient à dénoncer avec la dernière énergie, l'attaque meurtrière contre le Premier ministre et les membres de la délégation qui l'accompagnait dans le cadre de l'installation des juges pour l'audience foraine. La FENUJECI exige que les auteurs soient identifiés et mis à la disposition de la Justice.
La FENUJECI appelle tous les jeunes des communes de Côte d'Ivoire à soutenir sans réserve l'accord politique de Ouagadougou. La FENUJECI voudrait exprimer par la même occasion ses condoléances les plus attristées aux familles endeuillées et un prompt rétablissement aux blessés.

Fait à Abidjan, le 30 juin 2007

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