mercredi 4 juillet 2007 par Fraternité Matin

Le Premier ministre français François Fillon, qui peine à exister face à l'?hyperprésident? Nicolas Sarkozy, présent sur tous les fronts, a tenté d'affirmer son rôle et de faire taire les sarcasmes en présentant mardi son programme de gouvernement devant les députés. Les députés, qui appartiennent en majorité à l'UMP (droite) de Nicolas Sarkozy, ont accordé la confiance au gouvernement par 321 voix contre 224 et cinq abstentions. Le parti socialiste (190 députés) et les autres députés de gauche ont voté contre. Dans un discours de politique générale de plus d'une heure, M. Fillon a assuré la détermination de son gouvernement à mettre oeuvre les réformes décidées par M. Sarkozy, qui allient libéralisme économique et une plus grande sévérité en matière de répression de la délinquance ou du contrôle de l'immigration. Ce discours était attendu, les déclarations de M. Fillon étant passées jusqu'ici relativement inaperçues, y compris dans son propre camp qui s'en remet systématiquement à M. Sarkozy. M. Fillon avait promis des surprises?. Il a en fait consacré la quasi totalité de son discours à développer les promesses électorales de M. Sarkozy, sans faire d'annonce nouvelle. Il faut réécrire notre contrat politique, social et et culturel?, a déclaré le Premier ministre.
Il a ainsi lancé le chantier de la réforme des institutions, notamment pour renforcer les pouvoirs du Parlement, en annonçant la création d'une commission composée de personnalités incontestables pour leurs compétences?. Il a aussi souligné que l'effort consacré à l'enseignement supérieur serait la priorité absolue?, avec 5 milliards d'euros consacrés aux universités d'ici à 2012. Il a aussi confirmé le principe du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et repris l'objectif d'un retour au plein emploi? en 2012. Ce n'est d'ailleurs qu'à cette date que la dette publique sera ramenée en-deçà du plafond de 60% du Produit intérieur brut prévu par les textes européens, ce qui risque de provoquer des frictions avec les partenaires européens de la France. Les syndicats ont pour leur part reproché à François Fillon de les mettre devant le fait accompli et dénoncé des négociations alibi?, alors que les décisions, selon eux, sont déjà prises.

AFP

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