mardi 3 juillet 2007 par Flashafrik

Dernièrement, Paco Seri était à Abidjan pour un bref séjour. Sous le contrôle de sa femme, qui est aussi son manager et son associée, nous avons rencontré l'homme qui parle de sa carrière et de ses projets !

Akwaba Paco ! Qu'est-ce que ça fait de retrouver Abidjan ?

Quand on est resté longtemps loin de son pays, ça fait toujours plaisir de revenir. C'est là que tout a commencé, tu comprends ? Ça fait du bien d'y retrouver ses gars. Ca redonne de l'énergie et de la force pour continuer l'aventure.

Tu tournes beaucoup ?

Je suis à Abidjan pour quelques jours, je retourne à Paris, juste le temps de déposer nos affaires, puis je rentre en Allemagne en studio pour enregistrer l'album de Joe Zawenull avant de revenir finir le mien à Paris. Est-ce le succès qui t'a éloigné d'Abidjan ?
J'ai commencé d'abord à être reconnu à Abidjan. Avant de partir, j'ai fait du chemin, j'ai pratiquement joué dans les bars et les boites qui marchaient à l'époque comme La Canne à Sucre où j'ai rencontré un monsieur comme Cheik Smith. Ce monsieur-là, quand je l'ai rencontré, on ne s'est plus jamais quitté. Il m'emmenait partout avec lui, et c'est grâce a lui que j'ai fait le tour d'Abidjan et surtout, c'est en tournant avec lui que j'ai pris confiance et que j'ai commencé à me démarquer, à me faire mon propre style.

Combien d'albums as-tu déjà réalisés ?

Il faut que je précise : Avec le groupe auquel j'appartiens (les Sixun Ndlr) depuis près de 20 ans maintenant. Je suis à notre 10ème album. Mais sous mon nom, j'ai réalisé mon premier album Voyage, il y a 6 ans. J'y avais associé Meiway, Awa Maïga, Papa Wemba et je prépare, mon second album.

Quand sera-t-il prêt ?

Je pense que les choses seront prêtes d'ici le mois de septembre prochain.

Et l'album sortira à Abidjan ?

Evidemment, nous sommes mon épouse et moi les producteurs de cet album. Nous avons monté notre propre structure de production qui s'appelle Abribulles. C'est une boite qui défend les droits des vrais artistes, c'est-à-dire ceux qui ont choisi de faire le métier sérieusement. Etre artiste, ce n'est pas seulement chanter, il y a tout ce qui va avec : chanter juste, être ponctuel, assidu en tout cas, respecter aux rendez-vous le métier qu'on dit avoir envie de faire.

Comment se sent-on dans la peau du meilleur batteur du monde ?

(La mine grave) Moi, je ne suis pas le meilleur batteur du monde. Je fais peut-être partie des meilleurs. Chacun a son style, j'ai le mien, et je sais qu'aucun batteur ne peut faire comme moi et vice versa. Où trouve-tu ton inspiration ?
Partout ! Je suis un musicien qui à envie de toucher à tout.

Même au Coupé Décalé ?

C'est la musique qu'on faisait déjà avec mon frère Kassiry et les autres avant de partir non ? Et puis, je ne suis pas un Jazzman moi, c'est ce que je vais montrer dans mon prochain album avec un titre que j'ai appelé Zouglou électrique.

Te considères-tu comme un autodidacte ?

Je ne sais ni lire ni écrire la musique, je n'ai pas appris. Ce que je réalise, c'est à l'oreille et l'inspiration que j'y arrive.

Paco pense-t-il à transmettre son expérience à d'autres ?

C'est mon rêve de créer une école d'instrumentistes à Abidjan. Nous sommes sur la bonne voie car avec notre structure de production, nous pensons de plus en plus à nous installer en Côte d'Ivoire.

Avec qui tu es très ami dans le milieu de ton métier ?

J'ai de bonnes relations avec tout le monde. Je m'entends particulièrement bien avec Salif Kéïta que je considère comme un frère. Il y a Awa Gombo (Awa Maïga ndrl) qui est une petite soeur à moi.

A quoi penses?tu à part ton métier ?

Aux gens que j'aime, ceux qui partagent mon quotidien, qui sont proches de moi.

Et que fais-tu avec ses personnes pour vous distraire ?

On reste à la maison, on joue au dé, aux dames, on regarde la télé. Les dimanches, il y a quelques programmes spéciaux. On va au théâtre ou bien au cinéma ma femme et moi. Sinon elle m'accompagne au foot. C'est mon autre passion. Mais ces dernier temps, ma femme qui est un as dans ce sport, m'a fait découvrir le Ski de neige et je ne manque pas une occasion de le pratiquer, j'aime les émotions fortes.

Vous travaillez avec votre femme ?

Un peu oui. Au départ quand elle est arrivée, c'était pour gérer le studio où je travaille. Elle avait remarqué que je gueulais tout le temps contre les ingénieurs de son qui étaient là, et un jour elle leur a demandé : vous savez avec qui on bosse là ? ? Ensuite elle est venue me voir pour me proposer de travailler avec moi.

Avez-vous des enfants ?

Pas avec ma femme. Moi j'ai une grande fille qui vit en Espagne et je suis même grand père puisqu'elle a trois enfants.

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