mardi 3 juillet 2007 par Le Patriote

Sorti du premier contingent des académiciens, Amuah Diaky s'est révélé comme un footballeur prometteur. Doué d'une technique au dessus de la moyenne, Diakité Ibrahim de son nom à l'Etat Civil est en passe d'embrasser sa quatrième saison avec Al Jazira. Dans cet entretien qu'il nous accorde, celui qu'on a surnommé le fils de Dieu parle de sa carrière, de sa tentative manquée de jouer avec les Emirats et surtout de sa volonté de prouver qu'il mérite de reporter le maillot national. Entretien.


Amuah Diaky, international ivoirien évoluant à Al Jazira d'Abu Dabi (Emirats Arabes Unis). Vous êtes à Abidjan depuis quelques temps, comment se passent les vacances ?
Franchement, ça se passe très bien, je suis content d'être ici. Ça me permet de voir beaucoup d'amis, surtout mes parents, ma famille.

Comment s'est passée votre troisième saison avec Al Jazira d'Abu Dabi?
Je dirai bien même si on n'a pas été chanceux. Dans l'ensemble nous avons passé une très bonne saison. Ça n'a pas été facile, mais au niveau de la solidarité,et de l'esprit collectif, on a fait une très bonne saison. On a terminé 3ème.

Vous avez été élu, pour la deuxième fois, meilleur joueur du championnat. N'est ce pas une satisfaction personnelle ?
C'est toujours une satisfaction de se voir récompenser. Mais c'est grâce au travail du groupe, à l'environnement et à tous ceux qui sont autour de moi. Et franchement, les gens me respectent là-bas. C'est ce qui me permet de travailler tranquillement et de donner le meilleur de moi-même.

A tort ou à raison, certains jugent le championnat des Emirats d'être d'un niveau bas. Comment jugez-vous le niveau du championnat là-bas ?
Bien sur que ce n'est pas comme le championnat en Espagne, en Italie ou celui de l'Angleterre. Il a son niveau. Il y a certains joueurs aussi qui jouent en Europe et qui viennent là-bas et qui rencontrent des problèmes pour pouvoir s'imposer. Il y a certains joueurs qui sont là-bas et qui ont beaucoup de qualités. Mais ces derniers ne veulent pas sortir pour aller montrer les qualités à l'extérieur. Ils se sentent mieux là-bas. Je crois que le niveau est bon. Il faut connaître le niveau avant d'en parler. Malheureusement, il se trouve des personnes qui n'en savent rien et qui disent des choses. C'est un niveau qui est bien.

Chaque saison, on vous annonce partant pour l'Europe. Au finish, vous restez. Cette saison on vous annonce encore sur les calepins de certains clubs français de ligue 1. Diaky va-t-il quitter Abu Dabi ?
Même hier (NDLR : il y a une semaine), j'en parlais avec mon président. Plusieurs clubs sont en train de discuter avec moi en France. Le problème, c'est que je suis encore sous contrat avec Al Jazira. J'ai une saison à passer là-bas. Mes dirigeants ne veulent pas que je bouge. Ils veulent que je reste pour terminer ma saison. Je suis obligé de respecter mon contrat. Avec les conditions dont je bénéficie là-bas, ce ne serait pas bien pour moi que je file. J'aime bien ce club et Je suis obligé de respecter mon contrat.

Il fut un moment où Diaky a défrayé la chronique. On a appris qu'il change de nationalité. Comment avez-vous vécu ce feuilleton ?
C'est à cause du passeport que j'ai eu aux Emirats. Les autorités de ce pays m'ont donné le passeport parce qu'elles voulaient que je les aide pour la qualification en Coupe du monde et lors de la Coupe d'Asie. Et après il s'est avéré que je ne pouvais pas jouer pour deux nations en même temps. Surtout que j'avais déjà porté le maillot ivoirien. La FIFA a donc tranché en faveur de la Côte d'Ivoire.

Pensez-vous toujours à l'équipe nationale de Côte d'Ivoire, vous qui avez défendu les couleurs nationales en 2001 ?
Ca fait toujours plaisir de jouer pour son pays. J'ai attendu, mais on ne m'appelait pas. Et aux Emirats, on ne cessait de me demander pourquoi mon pays ne m'appelle pas. Ils ont vu que j'avais des qualités qui pouvaient renforcer leur équipe nationale. Ils ont donc décidé de m'appeler. D'autant plus qu'ils ne comprenaient pas que mon pays ne me convoque jamais. Une manière de dire si ton pays ne t'appelle pas, nous allons le faire. Les autorités m'ont donné un passeport que j'ai accepté parce que j'étais fatigué d'attendre une convocation qui ne venait toujours pas du côté de l'équipe nationale de Côte d'Ivoire. Je suis quand même un joueur connu qui a déjà porté le maillot national.

Depuis l'arrivée du nouvel entraîneur, vous a-t-il contacté pour discuter avec vous ?
Je ne suis jamais rentré en contact avec lui. Je ne le connaissais même pas. Et c'est par les journaux que j'ai su qu'on avait un nouveau sélectionneur. J'ai appris de lui que c'est un très bon entraîneur. J'espère qu'il me fera appel pour juger de lui-même ce que je vaux. J'attends et je suis toujours disposé à porter les couleurs de mon pays.

Quand vous regardez l'équipe nationale des Eléphants, pensez-vous qu'il y a une place pour vous ?
Quand on n'approche pas quelqu'un, on ne peut pas savoir s'il a des qualités pour jouer ou pas. La moindre des choses, c'est de l'appeler pour savoir s'il a des qualités. Ce que je peux dire c'est que je ne parle jamais dehors et dans les journaux. S'ils veulent voir si j'ai des qualités pour jouer avec l'équipe nationale, la moindre des choses c'est de m'appeler. Moi je me connais et j'ai confiance en moi. Je peux m'imposer dans cette équipe comme partout ou je suis passé.

Quand vous regardez dans le rétroviseur, quel jugement portez-vous sur votre carrière professionnelle?
Je ne regrette pas le parcours que j'ai en ce moment. Franchement, je me sens bien. Partout où je suis passé je me suis bien exprimé. Je remercie le bon Dieu pour cela.

Quelle destination allez-vous prendre à la fin de votre contrat avec Al Jazira ?
J'ai pris beaucoup de plaisir à jouer à Al Jazira. Je vais porter ses couleurs et à la fin de cette dernière saison, je vais prendre la décision finale en accord avec mon président pour aller voir ailleurs. Et plus précisément en Europe pour de nouveaux challenges.

Par Koné Lassiné

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