mardi 3 juillet 2007 par Le Patriote

Le Représentant du Secrétaire Général des Nations Unies pour les droits de l'homme des personnes déplacées internes, Walter Kälin, a donné la déclaration suivante, à la conclusion de sa visite en Côte d'Ivoire :
L'accord de Ouagadougou ouvre une nouvelle page dans l'histoire récente de la Côte d'Ivoire mais pour qu'il apporte une paix durable, il est essentiel que des solutions durables au phénomène du déplacement interne soient trouvées. Ce défi ne pourra être dépassé que par un engagement ferme des autorités ivoiriennes et un appui de la communauté internationale a déclaré Walter Kälin, le Représentant du Secrétaire Général pour les droits de l'homme des personnes déplacées internes à la fin de la visite qu'il a conclue vendredi dernier en Cote d' Ivoire.
Le Représentant a pu constater, notamment lors de ses visites sur le terrain, que des défis importants demeurent au niveau de la protection et de l'assistance humanitaire aux personnes déplacées internes, même s'il note que des premiers retours ont déjà eu lieu dans le Nord et l'Ouest du pays. Il se félicite de la volonté clairement exprimée par les autorités au plus haut niveau de permettre le retour des déplacés et celui des communautés d'origine de les accueillir de nouveau en leur sein. Dans ce contexte, il appel tous les acteurs concernés à tout mettre en ?uvre pour s'assurer que ces retours soient volontaires et se déroulent dans la sécurité et la dignité. A ce sujet, il note avec intérêt le recours aux systèmes traditionnels de réconciliation via l'adoption de codes d'intégration sociale mais souhaite insister sur le fait que ces derniers doivent respecter les standards minimums de non-discrimination, de justice et d'équité.
Les personnes déplacées, même quand elles retournent chez elles, vivent une situation de vulnérabilité extrême et ont besoin d'une assistance humanitaire continue pendant une période de transition a en outre déclaré le Représentant du Secrétaire Général au sujet de la paupérisation croissante de la population déplacée dans l'ensemble du pays. Cette assistance devra s'accompagner parallèlement d'activités de développement ciblées devant bénéficier aux déplacés mais aussi aux communautés concernées. En outre, il a exprimé des inquiétudes au sujet des groupes particulièrement vulnérables comme les femmes chefs de famille, les très jeunes mères ou les veuves. A l'Ouest, il s'inquiète du sort des personnes devant abandonner les zones où elles avaient trouvées refuge ces dernières années mais qui ne peuvent toujours pas rentrer chez elles.


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