mardi 3 juillet 2007 par Le Patriote

Les tractations autour du Fokker 100 présidentiel, avant et après l'attentat suscitent bien d'interrogations.

Rien n'a été fait dans les normes. L'épais brouillard qui entoure l'attentat de vendredi contre l'avion du Premier ministre Guillaume Soro commence à s'éclaircir. Selon une source aéroportuaire, rien n'a été fait selon les usages en ce qui concerne ce voyage du Secrétaire général des Forces Nouvelles dans son fief de Bouaké. A dessein, sans doute. Notre source révèle que ce n'est pas l'équipage devant conduire Guillaume Soro à Bouaké qui a effectué le voyage. L'équipage prévu la veille a été remplacé au pied levé, le matin du voyage, sans aucune explication au Chef du Gouvernement. L'équipage de la veille a été mis devant le fait accompli et, bien malgré lui, a dû accepter. C'est donc ainsi que le Colonel Lekpeli est devenu celui qui a conduit le Fokker 100 à Bouaké. Un usage peu coutumier en aviation. Par ailleurs, contrairement aux habitudes, le vol du Premier ministre a accusé deux heures de retard sans raison valable. A Bouaké également, selon des témoins, le pilote ne s'est pas comporté comme il fallait. L'allure de l'avion, à son atterrissage, a été jugée anormale par des experts que nous avons interrogés. Mieux, le pilote a intrigué plus d'un lorsqu'il a refusé de stopper l'appareil après les tirs de roquettes. J'ai vu un soldat blessé traverser en trombe l'avion en criant au commandant d'arrêter l'avion , raconte notre envoyé spécial Samou Diawara qui était à bord de l'appareil. Et puis, selon des témoins à Bouaké, le Colonel Lekpeli a immédiatement demandé à retourner sur Abidjan avec le Fokker. Aucun constat d'usage n'avait été effectué. L'enquête n'avait pas du tout commencé. Pourquoi donc cet empressement ? En tout état de cause, il a fini par avoir gain de cause. Avec sans doute un appui présidentiel. Je leur (les membres de l'équipage, Ndlr) avais donné l'ordre de ramener l'avion abîmé jusqu'à Yamoussoukro. Et ils ont réussi à le ramener jusqu'à Abidjan. Je voulais saluer leur courage aussi et leur sang froid , a confirmé le Chef de l'Etat Laurent Gbagbo samedi soir dans une adresse à la Nation. L'avion est donc arrivé effectivement le même jour à Abidjan. A son arrivée à Abidjan, le Colonel Lekpeli, selon un témoin, est resté impassible devant tout ce qui s'est passé. En revanche, son copilote a levé les mains en signe de triomphe dès sa descente de l'avion. Quelqu'un a dit que c'était un exploit d'avoir réussi à ramener l'avion dans cet état. Mais allez-y savoir. Bref ! Trop d'éléments liés à ce voyage du Premier ministre suscitent interrogations et inquiétudes. Les mystères sont nombreux.

KIGBAFORY Inza

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