Me Konaté Fakhi :
Si c'est le prix à payer pour la paix, nous rendons grâce à Dieu?
"Nous avons vécus des moments horribles. Mais, grâce à Dieu, nous sommes vivants. Je remercie le président de la République qui nous rend visite, le ministre de l'Intérieur et tous ceux qui ne cessent de nous apporter leur soutien. Nous étions à Ouagadougou. Chacun a donné le meilleur de lui-même pour aboutir à l'accord de Ouagadougou et offrir la paix aux Ivoiriens. Si c'est le prix à payer pour aboutir à la paix, nos personnes en tant qu'individus ne représentent rien. L'intérêt de la Nation est au-dessus de tout autre intérêt. Que Dieu nous épargne désormais de tels évènements horribles. Vivement qu'on retrouve les coupables et les commanditaires pour les mettre à la disposition de la Justice". Meïté Sindou :
C'était l'horreur?. L'avion avait déjà atterri, il roulait pour aller au parking quand nous avons entendu la première détonation. Nous avons pensé au départ que c'était un pneu qui avait éclaté, quand il y a eu une deuxième détonation. Je lève ma tête et je vois un premier corps sans tête, ensuite un deuxième corps avec une tête à moitié coupée, puis deux autres corps. Je regarde du côté d'Alain Lobognon, il a la tête baissée. Je le croyais mort lui aussi. Je l'ai tapé ; c'est alors qu'il m'a dit : Meïté abaisse-toi, on nous tire dessus?. Chacun se préoccupait de son camarade et c'est quelques instants après que nous nous sommes rendus compte que nous étions nous-mêmes couverts de sang. C'était vraiment l'horreur. Merci au président de la République, au ministre Tagro et à tous ceux qui nous apportent leur soutien?.
Alain Lobognon :
Je peux encore écrire des déclarations?
Dieu merci, ça va de mieux en mieux. Je peux encore écrire des déclarations. C'est dire que le processus continue. Merci à tous ceux qui nous soutiennent, notamment au président de la République?.
Propos recueillis par B. S