mardi 3 juillet 2007 par Fraternité Matin

Des manifestations liées à l'indemnisation ont eu lieu, hier, dans la commune de Cocody. Les populations du Plateau Dokoui ont bruyamment manifesté hier, pour dénoncer la liste des victimes de déchets toxiques établie par la cellule présidentielle chargée du suivi des catastrophes naturelles et crises endémiques. Leur objectif, amener les autorités compétentes à prendre en compte, au niveau de l'indemnisation, les populations de ce quartier reconnu comme l'un des sites de déversement des déchets toxiques. Les manifestants, en majorité des femmes, ont barricadé la voie d'Abobo Zoo ?, avant d'être dispersés par la police. Nous sommes victimes de discrimination. Le Plateau Dokoui a subi les effets néfastes des déchets toxiques, au même titre qu'Akouédo et autres. Mais pourquoi peut-on indemniser les populations d'Akouédo, leur construire un centre de santé et oublier celles du Plateau Dokoui ? Or, nous continuons de respirer l'odeur de ces déchets, puisque le site n'a pas été dépollué, contrairement aux autres quartiers d'Abidjan ?, se plaint M. Kouassi Aurélien, habitant du quartier. A en croire les manifestants, plusieurs habitants du quartier (enregistrés ou non) continuent de suivre des traitements à leurs propres frais. Certains parmi eux portent toujours des séquelles corporelles. Ils se disent donc prêts à manifester jusqu'à ce que les populations du Plateau Dokoui soient enregistrées et indemnisées. La médiation du maire Gomont Diagou n'a rien changé à leur décision. Le premier magistrat de la commune qui a rencontré les manifestants dans l'après-midi à l'hôtel communal a plutôt attisé leur colère en leur refusant la parole après l'intervention de M. Saki, membre de la cellule présidentielle chargée du suivi des catastrophes naturelles et crises endémiques. Celui-ci a promis qu'il y aura, à partir de demain, un bureau dans chaque commune pour traiter des omissions et erreurs de noms notamment.

Casimir Djézou

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