mardi 3 juillet 2007 par Fraternité Matin

Le Président Laurent Gbagbo a eu quatre tête-à-tête avec trois homologues et la représentante du Secrétaire général de l'ONU. Occasion pour ceux-ci de réaffirmer leur soutien au processus de paix en Côte d'Ivoire. Dans la soirée du dimanche, le Chef de l'Etat, arrivé dans la mi-journée (12h15) à Accra, a reçu en sa résidence le Président togolais Faure Gnassingbé et la secrétaire générale adjointe de l'ONU, Dr Asha-Rose Migiro. Puis le Président Gbagbo a rendu, à son tour, visite au Chef de l'Etat burkinabé, le Président Blaise Compaoré. Hier, lundi matin, Laurent Gbagbo a été reçu par son homologue sud-africain, le Président Thabo Mbeki. Avec ces différentes personnalités, le Chef de l'Etat a évoqué la situation ivoirienne, avec en prime la récente attaque perpétrée contre l'avion du Premier ministre Soro Guillaume vendredi à Bouaké et qui a fait 4 morts et plus d'une dizaine de blessés. Il leur a expliqué sa détermination et celle du Premier ministre Soro Guillaume à aller à la paix et à la réunification du pays, malgré les quelques soubresauts qui surviennent. Cette détermination a prévalu, selon Laurent Gbagbo, le jour même de l'attentat, lorsque le Premier ministre a tenu à ce que le Président de la Cour d'appel de Bouaké soit installé. Dans les jours à venir, a-t-il promis, des mesures seront prises en rapport avec le redéploiement du corps préfectoral qui sera suivi du démarrage des audiences foraines.
Tout ceci vise, a fait remarquer le Chef de l'Etat, à permettre que le chronogramme fixé par le facilitateur dans la crise ivoirienne, le Président Blaise Compaoré, soit respecté pour ce qui est de l'organisation des élections dans le premier trimestre de l'année 2008. Les quatre hôtes du Président Gbagbo se sont félicités de ce que l'attentat contre l'avion du Premier ministre survenu vendredi dernier à Bouaké n'a eu aucune influence sur le processus de paix. Et ce, grâce à la volonté inébranlable des parties, notamment du Chef de l'Etat et du Premier ministre, d'aller à la paix. Le Président Gbagbo a regagné Abidjan hier matin suivi, dans la soirée, par le reste de la délégation ivoirienne. Le ministre des Affaires étrangères, Youssouf Bakayoko, représente la Côte d'Ivoire pour la suite des travaux qui prennent fin aujourd'hui.
Abel Doualy
Envoyé spécial à Accra. Le gouvernement de l'union oppose deux clans. Le grand débat sur le gouvernement de l'Union et la constitution des Etats-Unis d'Afrique a marqué le deuxième jour du 9e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA). Une discussion animée entre deux camps bien marqués. D'un côté, il y avait le Frère Guide libyen Mouammar Kadhafi autour duquel des chefs de délégation se sont retrouvés à huis clos dans la salle de conférence. Où a eu lieu la cérémonie d'ouverture boudée par Kadhafi. Hier encore, révèle l'AFP, il s'est fait remarquer en refusant finalement d'intervenir parce que le président ghanéen John Kufuor (président en exercice de l'UA) l'a présenté comme le président libyen. Dans le groupe du Frère guide libyen chaque président a présenté une position. En plus de celle du Sénégal qui est connue, le Gabon et le Kenya ont rallié cette position. Le Sénégal est très critique d'ailleurs sur le fonctionnement actuel de l'UA et de ses organes. En particulier le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD).
Dans l'autre camp, on trouve l'Afrique du Sud et les Etats membres de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC). Ils prônent un renforcement des communautés sous-régionales et une intégration par étapes. Invité au sommet, le pasteur américain, Jesse Jackson, a relevé la nécessité de la création des Etats-Unis d'Afrique. Seulement il a trouvé le processus lent. Selon lui, il faut penser au conflit sur le continent. Un sujet qui doit être abordé par un groupe crédible.

Ernest Aka Simon

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