mardi 3 juillet 2007 par Le Front

Le Premier ministre Guillaume Soro a émis le v?u, dimanche dernier, à Bouaké d'aboutir à ?'une enquête internationale pour se rassurer des défaillances du dispositif sécuritaire mis en place à l'aéroport de Bouaké. Si on ne me dit que l'aéroport est sécurisé par l'Onu, mais, je n'ai pas plus de possibilité de sécuriser cet aéroport , a regretté Guillaume Soro au cours de l'audience qu'il a accordée à la délégation du Rdr d'Alassane Ouattara, venue lui apporter son soutien suite à l'attentat manqué contre sa personne. Visiblement préoccupé par l'ampleur de la situation, le Premier ministre a dénoncé l'attitude de l'Onuci lors de l'attentat manqué. Que des quidams viennent se mettre à 200 mètres d'un appareil et tirer , se demande Guillaume Soro. Quatre jours après l'attaque contre son avion à Bouaké, chacun y va de son commentaire suscitant parfois des passions dans les milieux politiques à Abidjan. Là où le bât blesse, c'est l'arrivée précipitée à Abidjan dans la soirée même de l'attentat du Fokker 100 présidentiel qui a transporté le Premier ministre et sa délégation alors qu'il a été atteint par plusieurs tirs de roquettes et de rafales de kalachnikov peu après 10h 30 Gmt. L'attaque a fait quatre morts et plusieurs blessés ratant de peu Guillaume Soro. Ce départ précipité du Fokker 100 de Bouaké risque de biaiser la suite de l'enquête. Les experts aéronautiques, policiers et gendarmes qui seront commis à l'enquête ont donc fort à faire pour déterminer les auteurs de ce crime odieux et crapuleux. Selon plusieurs témoins se trouvant à bord du Fokker 100 le vendredi 29 juin dernier, l'avion a été atteint par au moins trois tirs de roquettes faisant quatre personnes tuées sur le champ. D'où sont venues les roquettes ? De quel côté nord, sud, ouest ou est du périmètre de l'aéroport les assaillants étaient-ils postés ? Autant d'interrogations qui méritent d'avoir des réponses claires pour situer les responsabilités. Selon une autorité judiciaire qui a gardé l'anonymat, l'avion bombardé ne pouvait quitter Bouaké qu'après constat des enquêteurs commis par l'Etat ivoirien, le jour des faits. Précisant que le tribunal de Bouaké devrait être saisi à cet effet. Or, tout le monde sait que c'est le même jour de l'installation du président du tribunal de Bouaké que l'attaque a eu lieu. Par ailleurs, la même source a précisé également que l'affaire pourrait connaître quelques difficultés au cas où aucune autorité compétente n'a été commise à l'enquête avant que l'avion ne prenne la direction d'Abidjan.



Déless Goué (dematong@yahoo.fr)

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