mardi 3 juillet 2007 par Le Front

Les Forces de Défense et de Sécurité, au grand complet, conduites par le chef d'état-major, Mangou Philippe et comprenant des officiers généraux et supérieurs de l'armée ivoirienne, notamment le commandant supérieur de la gendarmerie, le général Kassaraté, le DG de la police, Yapo Kouassi, étaient à Bouaké hier, pour apporter leur soutien au Premier ministre, victime d'une tentative d'assassinat. Ils ont été accueillis à Djébonoua par les commandants Chérif Ousmane et Ouattara Mourou. Prenant la parole au nom de la délégation qu'il conduisait, le chef d'état-major des FDS a déclaré qu'ils ont effectué le déplacement de Bouaké pour transmettre au Premier ministre leur compassion et également lui présenter leurs condoléances pour la mort de ses collaborateurs. Nous avons voulu venir en grand nombre, 200, voire 300 et ce n'était pas pour ennuyer qui que ce soit. Nous avons voulu tout simplement démontrer à l'opinion nationale et internationale que désormais avec nos frères des Forces nouvelles que nous travaillons en partenariat. C'est que nous avons voulu démontrer pour dire aux uns et aux autres que désormais si des gens touchaient aux éléments des Forces de Défense et de Sécurité des Forces nouvelles, alors qu'ils sachent qu'ils ont affaire aux Fanci. Et que l'inverse aussi est possible. Et que si les gens touchaient aux éléments des Fanci alors qu'ils sachent qu'ils ont affaire aux FDS/FN. C'est là le sens de la démonstration de ce que nous avons voulu montrer , a souligné le général Mangou. Qui a par ailleurs affirmé au Premier ministre que l'armée ivoirienne se tient à ses côtés. Après avoir remercié les FANCI pour leur soutien, le Premier ministre, entouré de ses plus proches collaborateurs civils et militaires, a fait un témoignage sur la chaude journée du vendredi dernier : le vendredi 29 juin a été une journée difficile de ma vie parce qu'au-delà de la rare violence de l'attentat, je voyais là des risques de dérapages graves pour mon pays. Faire l'attentat contre un avion, c'est l'ultime violence, c'est un crime contre l'humanité , a dénoncé Guillaume Soro. Il a une fois de plus exigé qu'une enquête internationale soit menée et demandé aux Forces Nouvelles d'éviter toute polémique avec l'Onu et l'Onuci : je ne donne le droit à personne d'accuser qui que ce soit. Ça, c'est mon attentat, qu'on laisse mon attentat tranquille. Je veux une enquête internationale pour qu'on mette tout le monde d'accord , a fait remarquer le Premier ministre. Poursuivant, il a demandé aux FDS/FN et aux FANCI, de resserrer plus leurs liens, qu'il y ait plus de cohésion, et d'éviter surtout de reculer : il faut éviter de reculer et de revenir à la guerre. C'est comme si on a sacrifié notre vie pour rien () Ça sera une catastrophe de vouloir reculer. On n'a plus le choix, on doit continuer , a-t-il martelé. Se prononçant sur le report du bûcher, initialement prévu pour le 05 juillet, le Premier ministre a affirmé qu'il se tiendra coûte que coûte, en présence de plusieurs autres chefs d'Etat. Et qu'il prendra toutes les dispositions nécessaires pour que l'aéroport de Bouaké soit le plus sécurisé de toute la sous-région. Avant que ses hôtes ne prennent congé de lui, le Premier Ministre Guillaume Soro a tenu à les rassurer en ces termes : je voudrais dire aux FDS que le Premier ministre reste serein, déterminé et à la barre. On doit continuer de travailler pour l'avènement de la paix en Côte d'Ivoire , a-t-il déclaré. Il a conclu en remerciant les membres de l'équipage qui lui ont sauvé la vie et a promis saisir le président de la République et le grand chancelier pour qu'on les décore. Après l'entretien avec le Premier ministre, le général Soumaïla Bakayoko a accompagné la délégation des FDS sur les lieux de l'attentat à l'aéroport. Après avoir écouté très soigneusement les explications sur le dispositif mis en place par les agresseurs, le général Mangou, très déçu de l'attitude des forces impartiales au moment de l'attaque, a affirmé : je pense que Wattao a raison, si elles ne peuvent pas assurer la sécurité, qu'elles partent .

Etaient également à Bouaké, l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, André Janier et le ministre Tagro Désiré pour apporter leur compassion au Premier ministre et le soutenir dans son action de sortir la Côte d'Ivoire de la crise.

Charles Bamba à Bouaké

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