mardi 3 juillet 2007 par Le Front

L'attentat contre l'avion du Premier ministre, vendredi dernier, à l'aéroport de Bouaké, suscite toujours des interrogations. Au nombre de celles-ci, le rôle de l'opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) dans les différents aéroports du pays. Accusé d'avoir abandonné l'aéroport, dont ils ont la charge d'assurer la sécurité, le commandant des forces onusiennes, le général Bruno Amoussou, a cru bon de se défendre. Mais, l'homme dans sa tentative d'éclairer l'opinion nationale et internationale sur la radio onusienne, s'est plutôt enfoncé. Se prononçant sur la responsabilité de l'Onuci dans cet attentat, le général Amoussou déclare ceci : Pour répondre plus spécifiquement à votre question, l'Onuci n'a la responsabilité d'assurer la sécurité d'aucun aéroport en Côte d'Ivoire. La sécurité des installations aéroportuaires est de la responsabilité des autorités nationales , s'est-il défendu. Et le général Amoussou de saisir ?'l'occasion pour remercier les autorités ivoiriennes qui ont bien voulu mettre à la disposition de l'Onuci, certaines installations, notamment à Abidjan et à Bouaké, pour stationner nos aéronefs et pour installer les personnels chargés d'en assumer l'exploitation''. Mais là où le général béninois s'enfonce, c'est au moment où il affirme que ?'pour la sécurité de ces installations (de l'Onuci), nous avons mis en place au niveau de l'aéroport d'Abidjan et de l'aéroport de Bouaké, quelques éléments qui en assurent évidemment la sécurité''.
Si tant est que quelques éléments assurent la sécurité de ces installations, pourquoi n'ont-ils pas été à même de faire capoter cet attentat qui, sûrement, était en préparation depuis des jours ? Car, l'une des missions assignées aux forces étrangères est la sécurisation des acteurs de la crise et des populations. Rejeter la responsabilité de l'Onuci dans cette affaire, c'est refuser d'assumer la responsabilité qui est réellement la sienne.



O.A.K

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