lundi 2 juillet 2007 par Le Temps

Tout le monde peut attenter, en ce moment, à la vie de Soro, sauf Gbagbo ". C'est d'un trait, l'analyse d'un politologue français, sur la récente tentative d'assassinat perpétré contre le Premier ministre Guillaume Soro, sur les ondes de Radio France internationale (RFI). Mieux, Cyrille Ben Simon, journaliste à RFI, qui a eu pour habitude de voir la main de Gbagbo derrière les soubresauts qui ont jusque-là marqué le processus de sortie de crise, a fait une analyse qui contraste avec ses précédents traitements tendancieux. " Pourquoi, a-t-on voulu tuer Guillaume Soro ", s'est-il interrogé. Avant de poursuivre, " L'identité des assaillants demeure mystérieuse, mais, dès hier, tous les interlocuteurs bien informés des réalités du Nord ivoirien évoquaient les nouvelles lignes de fracture au sein de la rébellion. Tous les soldats des Forces nouvelles ne partageraient pas, en effet, l'enthousiasme du Premier ministre et de ses proches pour l'accord conclu avec le camp présidentiel ". Une fois n'est pas coutume. Le spécialiste ( ?) de l'Afrique de l'Ouest a, par ailleurs, émis des hypothèses en ces termes. " Craignent-ils un deal entre Laurent Gbagbo et Guillaume Soro sur leur dos ? Ont-ils peur de perdre des prébendes acquises durant les années de conflit ? Ou tout simplement veulent-ils s'assurer que les raisons qui les ont poussé à prendre le armes seront bien satisfaites ? Cette dernière hypothèse heurte immanquablement le bon sens. En ce sens que la morale repousse l'attentat à la vie de tierces personnes pour s'assurer que les revendications seront prises en compte. Toutefois, le fait que pour la première fois, Laurent Gbagbo ne soit pas traîné dans la boue par la radio mondiale? est en soi une nouveauté. N'empêche, toutes les pistes doivent être explorées, y compris, celles des forces militaires et politiques qui officient sur le territoire national.

Firmin K. Tché Bi Tché

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