lundi 2 juillet 2007 par Fraternité Matin

La commune de Port-Bouët compte un établissement sanitaire de plus. Les populations de Derrière Warf de Port-Bouët n'avaient de cesse de réclamer un centre de santé, selon le maire Mme Hortense Aka Anghui. C'est chose fait. Les portes de cet édifice, composé d'un dispensaire et d'une maternité leur ont été officiellement ouvertes jeudi, par le ministre de la Santé et de l'Hygiène publique, le Dr Allah Kouadio Rémi et l'ambassadeur de France, SEM André Janier, qui avaient à leurs côtés, le representant-résident de l'UNFPA, Philippe Delanne. L'édifice a coûté environ 50 millions de FCFA, entièrement financés par la France selon SEM André Janier. Les travaux ont été exécutés par la Force Licorne, dans le cadre de ses actions civilo-militaires. En un an de présence sur le territoire ivoirien, cette force a effectué, à en croire son premier responsable, le général Lecerf, des travaux de construction ou de réhabilitation de structures sanitaires, d'établissements scolaires et d'insertion socio économique. A Port-Bouët, où elle réside, ce sont environ 300 millions qui ont été investi dans des projets. Le centre Akwaba a été bâti sur les cendres de l'hôpital de Médecins sans frontières, qui, il y a une dizaine d'années, occupaient le site. Le ministre Allah Kouadio a invité la population à en prendre soin. Il s'est réjoui de la création du centre de santé, et surtout du bel exemple de coopération entre les différentes structures et la Côte d'Ivoire. Un pays où, le représentant-résident de l'UNFPA, Philippe Delanne, a déploré un taux élevé de décès maternels.
Marcelline Gneproust
L'UESA-CI Q prône un meilleur accueil des malades. La démarche qualité est-elle possible dans les établissements sanitaires en Côte d'Ivoire ? Le professeur Djessou S. Prosper, président de l'unité d'évaluation en santé et d'assurance qualité, section Côte d'Ivoire (UESAQ-CI), a tenté de répondre à cette question au cours d'un cocktail de presse qui a eu lieu jeudi dans la salle de conférences du CHU de Treichville. Et cela, en prélude à l'investiture officielle du bureau de l'UESAQ-CI qui aura lieu le mardi 12 juillet prochain. Le professeur a indiqué qu'au plan de la compétence sanitaire, la Côte d'Ivoire n'a rien à envier aux pays de la sous-région. Le problème se pose sur le terrain, où la non qualité est décriée. Notamment dans la pratique de la profession, l'accueil du client, etc. Les médecins devraient programmer les rendez-vous, afin que le malade soit reçu à l'heure, sans intervention d'un parent. Malheureusement, du fait des interventions, le médecin n'a pas le temps de recevoir convenablement le malade et l'écouter. Pour corriger ces défauts, il faudra, selon lui, avant tout la sensibilisation durant trois années au maximum, ainsi que la formation, avant de faire une évaluation. L'objectif de l'UESAQ est de promouvoir la culture de la qualité au sein des établissements sanitaires de Côte d'Ivoire.
Le Professeur Ezani Niamkey, directeur du CHU de Treichville, a souligné que le malade, qu'on appelle désormais client, est roi. Il est donc important que le personnel de santé soit préparé à cette évolution.

Marie-Adèle Djidjé

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