lundi 2 juillet 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Les médias français, depuis quelques jours, ne parlent que de la rencontre du chef de l'Etat français, avec le chef de l'autorité palestinienne Mahmoud Abass. Ce "sommet" franco-palestinien est la suite logique des actions de la France dans le partage de la Palestine, sans se soucier qu'elle participait à la destitution du Royaume arabe indépendant?. Nicolas Sarkozy a bien consulté les archives de l'histoire des arabes palestiniens et colons juifs, la France étant l'un des artisans du "dépècement" de la terre palestinienne. En recevant Mahmoud Abass à l'Elysée, Nicolas Sarkozy ne crée pas l'évènement?. Le président français éveille plutôt la conscience historique des intellectuels arabes, juifs, chrétiens, musulmans, sur le danger des mouvements révolutionnaires que les Anglais, Soviétiques, Américains, Italiens ont créés dans cette partie du monde. Pour être précis, c'était en février 1916 que le Britannique Sykes du Foreign office, et son homologue français Picot du Quai d'Orsay, signent le partage du Moyen-Orient. A l'Angleterre, revient l'Irak et le Golfe Persique et à la France, le Liban et la Syrie. Le rôle de la France gardé confidentiel, ne peut-être passé sous silence, pour dire que la rencontre du chef de l'autorité palestinienne, avec le président Nicolas Sarkozy est un succès diplomatique. Pour nous, au-delà des intérêts historiques, il n'y a pas "d'évènement" à succès entre Mahmoud Abass et Nicolas Sarkozy, parvenant à placer le nouveau président français, en pôle position. Comme tout dirigeant politique Mahmoud Abass, confronté à une "rébellion" du Hamas, est venu à Paris, pour demander de l'aide à l'Elysée Pour Nicolas Sarkozy qui semble se satisfaire, c'était l'occasion de fixer les nouvelles parités économiques des intérêts français, en terre israélo-palestinienne. C'est ici, que se pose la question, à quoi sert sur le plan, diplomatique et du règlement du conflit Israélo-palestinien, un voyage de Mahmoud Abass en France, quand on sait déjà que le chef de l'autorité palestinienne, a le soutien de l'Union européenne, et des Etats-Unis Mais officiellement, rien ne changera ni pour les Palestiniens pro-occidentaux, ni le Hamas patriotique. A l'analyse, Mahmoud Abass à Paris, pose un seul problème a priori : la survie de "son pays". Pour lui, il s'agit simplement de sauver la Palestine d'une crise alimentaire, et d'une crise politique majeure En tout état de cause, dire que l'assistance diplomatique ou humanitaire de la France va changer le "visage démocratique", ou du "vivre ensemble" entre Palestinien, c'est énoncer une contre-vérité. Il est sans doute clair, que les milieux français et palestiniens, expriment leurs mépris pour cette rencontre Mahmoud Abass et Nicolas Sarkozy bien particulière pour les médias français qui, malheureusement, adoptent toujours une attitude favorite de la France Pourquoi Nicolas Sakozy n'organisera-t-il pas un "forum humanitaire" et "diplomatique" sur les grandes options de stratégies de sortie de crise en Palestine ? L'exemple du Darfour, au Soudan, est encore frais dans notre esprit. Aux yeux de la presse diplomatique ouest-africaine, la crise israélo-palestinienne restera pour longtemps dans la logique infernale. L'actuelle crise entre Fatah et Hamas, n'est pas pour rétablir l'autorité de Mahmoud Abass, ni de créer un Etat palestinien. L'Union européenne, la France, les Etats-Unis, l'Onu, la Grande-Bretagne sont à l'origine de la situation politique infernale, provoquée par un mode de gestion, réhabilitant leurs "entreprises économiques" chargées de percevoir les ressources et les grands intérêts des grands puissances.

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