La Côte d'Ivoire vient d'être frappée en plein c?ur par un attentat aussi lâche que cruel visant le Premier ministre Guillaume Soro, mais atteignant la stabilité de l'État ivoirien, au-delà de la personne de celui qui conduit le processus de sortie de crise auquel le pays est attelé depuis trop longtemps. Alors que je me trouve en tournée de remerciements à l'extérieur du pays, j'apprends avec une immense douleur la disparition, des suites de cet attentat, de quelques-uns de nos concitoyens, et plus particulièrement celle de fonctionnaires dévoués, parmi lesquels MM. Doumbia et Chérif, deux agents du Protocole d'État en activité depuis des années à la Primature, qu'ils ont servie avec dévouement et sans souci pour leur propre sécurité. J'ai immédiatement adressé des messages de compassion au président de la République et à son Premier ministre pour leur marquer ma solidarité dans la dure épreuve que traverse la Côte d'Ivoire.
Je m'incline avec respect devant la dépouille des personnes qui ont perdu la vie, victimes du devoir, et exprime ma compassion la plus attristée à ceux qui ont subi des atteintes corporelles. À ceux qui n'ont pas été blessés mais demeureront longtemps marqués dans leur âme par le spectacle odieux dont ils ont été les témoins, je souhaite beaucoup de courage. Au Premier ministre Guillaume Soro, je renouvelle l'expression de ma sympathie ! Je l'exhorte fraternellement à ne se laisser, ni décourager, ni distraire par l'assaut violent des assassins.
Cet acte inqualifiable doit être pour tous les Ivoiriens l'alarme qui réveille nos consciences et nous incite à tourner définitivement le dos à la violence et à l'injustice.
Nous ne devons pas nous laisser intimider par les actes de terreur, car ils ne font que traduire le désarroi de ceux qui redoutent la pacification de la côte d'Ivoire. J'invite à nouveau mes compatriotes à s'engager résolument dans la voie de la paix, en s'appuyant sans relâche sur les deux instruments les plus sûrs à notre portée : la confiance et le dialogue.
Charles Konan Banny
Pas vraiment surprenant que Laurent Gbagbo ait ajourné son voyage historique de Bouaké ! Parce qu'après tout ce voyage s'inscrivait dans