lundi 2 juillet 2007 par L'intelligent d'Abidjan

La 9ème session ordinaire de l'Assemblée de l'Union Africaine a ouvert ses travaux hier dimanche 1er juillet au Centre international de conférence d'Accra. Celle-ci prendra fin le 3 juillet.
En présence de plusieurs chefs d'Etats et de gouvernement africains, et délégations respectives, le président de l'UA, le Ghanéen John Agyekum Kufuor, chef de gouvernement du Ghana a expliqué à ses pairs, l'utilité de l'intégration africaine.
Reprenant les mots d'unification de ses devanciers, Kwame Nkrumah, Haile Selassie, William Tubman, Julius Nyerere, Jomoh Kenyatta et bien d'autres, il a fait savoir que "l'Afrique doit s'unir". Cette vision du passé véhiculée par ces chefs d'Etats africains, reste pour lui, d'actualité. D'où la rencontre d'Accra qui se veut être l'accomplissement d'une volonté commune aujourd'hui.
"Nous avons l'unique opportunité d'élaborer des modalités claires et réfléchir sur comment faire aboutir notre objectif commun de l'union de gouvernement. Je suis confiant qu'à la fin de nos délibérations, nous pourrons trouver de façon unanime, une sorte de gouvernement continental souhaité par nous et réfléchir sur la rédaction d'une feuille de route qui conduise à la réalisation de nos idées. La tâche est énorme mais excitante. Nous sommes à la croisée des chemins et allons vers une nouvelle ère, avec de grandes opportunités, mais aussi plusieurs challenges et responsabilités pour l'Afrique. Nous ne devons donc pas trahir le peuple africain, le futur de notre continent, en n'examinant pas les décisions pendant ce grand débat", a-t-il fait savoir.
Il a conseillé que le grand débat sur l'UA commence avec des attitudes positives, une volonté politique, la confiance, le respect mutuel. Pour le Président Kufuor, l'histoire se répète pour le Ghana. Un heureux hasard. En ce sens que le premier projet de gouvernement continental discuté en 1965 au sommet de l'OUA, eut lieu au Ghana. C'est alors que la conscience d'un réveil africain avait donné naissance à l'OUA, qui a permis de mettre fin à l'impérialisme, à l'Apartheid. Une coïncidence donc, que les dirigeants africains se réunissent pour la seconde fois à Accra, pour feuilleter le calendrier du 9e sommet de l'UA. Selon lui, plusieurs facteurs positifs doivent permettre à l'Afrique de regagner sa place dans le processus de mondialisation.
"Notre continent est le deuxième plus grand dans le monde si nous divisons l'Amérique en deux. En termes de ressources naturelles également. Mais en dépit de tout, l'Afrique a été décrite en divers termes comme étant la dernière frontière économique du développement social et un cul-de-sac dans la conscience de l'humanité, a décrit le président de l'UA. L'esclavage, le colonialisme, l'impérialisme, la diversité des cultures et des langues, la pauvreté, la famine, les épidémies, le Sida, sont entre autres, les facteurs qui ont ralenti le développement du continent.
Par ailleurs, soulignera-t-il, les causes de ces difficultés sont la non garantie des aides extérieures et des manipulations géopolitiques. Il fait également savoir que le chemin est semé d'embûches. En citant Nelson Mandela, le Président Kufuor fait donc observer que "vous escaladez une montagne pour voir en face, plusieurs autres". Par conséquent, pour réussir ce challenge africain, il faut asseoir certains principes qui sont le respect des Droits de l'Homme, la bonne gouvernance, le respect des lois. Ainsi, pour une ouverture de l'Afrique sur le monde, la priorité pour Kufuor d'emprunter les chemins de l'intégration reste basée sur des problèmes cruciaux d'infrastructures, qui prennent en compte le transport, les télécommunications, l'énergie.
Selon le président de l'UA, le projet de l'intégration africaine qui repose sur des accords de partenariat économique dont le NEPAD, devrait pouvoir être réalisé dans le moyen et le long terme. Avec grand espoir, il a avancé que tous ces problèmes feront partie du grand débat sur l'Union Africaine.
Koné Saydoo,
envoyé spécial à Accra

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