Le vendredi 29 juin dernier, des lâches ont tenté d'abattre l'avion qui transportait le Premier ministre. Les faits se sont déroulés à l'aéroport de Bouaké. Depuis lors, ceux qui pensaient que Guillaume Soro allait fuir sa zone, se sont lourdement trompés. Soro a même refusé de rejoindre Abidjan.
Cette décision de demeurer dans la capitale des Forces nouvelles est capitale. Le Premier ministre sait qu'un retour rapide à Abidjan aurait été un blâme contre ses hommes. Jusqu'à preuve du contraire, tous lui témoignent leur soutien indéfectible. En sus, M.Soro ne veut pas briser la dynamique de paix qui était engagée depuis la signature de l'accord de Ouaga. Le fait donc de rester à Bouaké est un appel au calme et à la sérénité. Le Premier ministre entend rassurer par sa présence les fonctionnaires qui attendent d'être redéployés dans les zones Forces nouvelles. La sécurité n'est donc pas remise en cause dans ses zones. Les ennemis de la paix ont simplement voulu faire passer le secrétaire général de Forces nouvelles et le processus de sortie de crise ad patres. Heureusement pour les Ivoiriens, Dieu a entendu leurs prières. Elles convergent toutes vers le retour de la paix. C'est bien conscient de la souffrance des Ivoiriens que le Premier ministre n'entend pas baisser les bras. Sa présence, à Bouaké, quatre jours après l'attentat manqué est le signe du courage. Et surtout de la confiance entre les Forces nouvelles. Le processus de paix qui doit aboutir à des élections démocratiques et à la paix définitive n'arrange visiblement pas tout le monde. Mais, le Premier ministre ne veut pas se laisser intimider. Tous les chefs militaires sont autour de leur guide. Certains, comme les commandants Ousmane Chérif et Tuo Fozié ont écourté leurs missions. L'indignation qu'a soulevée cette tentative d'assassinat, a également montré toute la sympathie que la population a pour le Premier ministre. L'homme, très respectueux de ses hommes et de ses populations, n'a pas voulu leur faire une injure. C'est le sens de son séjour prolongé à Bouaké où les délégations viennent le saluer. Guillaume Soro montre pour finir que le courage ne se décrète pas.
Souanga Adam's Régis