Dans le cadre de l'émission débats de la radio Côte d'Ivoire intitulée "Les défis de la réconciliation", le ministre de la Solidarité et des victimes de guerre, M. Louis André Dacoury Tabley était attendu hier dimanche 01 juillet sur les antennes. Mais pour une question de calendrier, l'invité de Benjamin Oulaï s'est fait représenter par son directeur de cabinet en la personne de M. Narcisse Sépy Yesoh. C'est donc tout naturellement que celui-ci a répondu aux questions portant sur l'indemnisation, le redéploiement et la réinsertion des victimes de guerre. En plus de M. Benjamin Oulaï, son principal interlocuteur, l'émissaire de Louis Dacoury Tabley a également échangé avec trois confrères de la presse écrite. Notamment notre collègue André Silver Konan, Grand reporter à "Le Nouveau Réveil", un journaliste de fraternité Matin et un autre de Notre Voie. Au cours des 120 mn qu'a duré le débat, le représentant de l'invité a touché du doigt certains points qui, selon lui, retardent jusque-là l'effectivité du processus de redéploiement, de l'indemnisation et de la réinsertion des victimes de guerre. A savoir, la sécurité des concernés, les moyens conséquents pour l'organisation de leur retour mais aussi la bonne foi des victimes qui pourrait faciliter elles-mêmes leur identification. Ainsi les autorités à charge du dossier pourront sainement mener l'opération de réparation des dommages. Quant au bilan à mi-parcours, le n°2 du ministère de la Solidarité et des victimes de guerre a estimé qu'il y a eu des avancées notables. A preuve, a-t-il soutenu, sur 329 dossiers réceptionnés, 117 ont été traités et 21 sont en négociation. Sur ce, il invite d'ailleurs les bailleurs de fonds de tous bords à apporter leurs appuis au gouvernement. Le redémarrage de l'opération du redéploiement qui est d'actualité fera l'objet d'une rencontre les semaines à venir à Yamoussoukro, a annoncé M. Narcisse Yesoh. Abordant les perspectives post-crise de la réinsertion des victimes de guerre, l'homme a estimé qu'elles sont de trois ordres dont le point saillant reste la solidarité. Car dira-t-il, avec la solidarité, la cohésion sociale sera possible et suivra enfin la reconstruction du pays. Répondant à la question d'un confrère qui a porté sur une certaine classification ou catégorisation sociale des victimes de guerre, l'invité des "défis de la réconciliation" s'est voulu très clair. "Il n'y a pas de place privilégiée pour une catégorie sociale donnée". Pour son message de fin, M. Yesoh Sépy Narcisse a dit à l'endroit des victimes de guerre que le cabinet se tient à leur disposition. Soit pour des objections, soit pour des propositions tout comme pour des suggestions. En somme, il a assuré qu'il y a de l'espoir pour ces milliers d'Ivoiriens en attente d'une réelle consolation. Car ajoute-t-il, leur prise en charge effective par l'Etat est désormais une réalité grâce aux efforts du ministre Louis André Dacoury Tabley.
Dieusmonde Tadé
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