samedi 30 juin 2007 par Le Temps

L'attaque perpétrée hier, contre le Premier ministre, Guillaume Soro à Bouaké montre que certains éléments des Forces nouvelles ne sont pas d'accord avec le processus de sortie de crise. Raison de plus pour accélérer le désarmement. Tant que des hommes détiennent encore des armes, le processus sera toujours menacé. Les Forces de Résistance du Grand- Ouest ont donné le ton le 19 mai dernier. Ils ont déposé les armes pour s'inscrire dans l'Accord de paix de Ouagadougou. Le ministre de la Défense, Michel Amani N'Guessan lors de cette cérémonie avait lancé un appel aux rebelles : " Pour vous qui avez toujours conditionné le désarmement de vos hommes au démantèlement préalable des groupes d'autodéfense. L'acte du 19 mai constitue un gage de confiance. Par conséquent, une exhortation à accomplir entièrement votre part de sacrifice ". Il est temps que le Premier ministre passe rapidement au désarmement de ses hommes qui sont devenus un danger pour lui. Ce qui s'est passé à Bouaké montre que la branche politique des Forces nouvelles est plus en sécurité en zones gouvernementales qu'en zones ex- assiégées. Pour que le chef du gouvernement puisse remplir convenablement sa mission, il faut que ses hommes déposent rapidement les armes. Puisque c'est la clé de voûte pour la suite du processus. Il est bien beau de procéder au redéploiement de l'administration. Le désarmement est un préalable. On pouvait faire l'économie de ses morts inutiles. Lorsque le président de l'Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly et les mouvements patriotiques disaient que le désarmement est la condition sine qua non pour la suite de la situation, il s'est trouvé des gens pour les accabler. Aujourd'hui les faits leur donnent raison. " Quand le crapaud n'est pas tombé dans de l'eau chaude, il ne sait pas qu'il y a deux façons d'eau ", dit l'adage. Il sied bien à ce qui est arrivé au Premier ministre. En tout humilité, les Forces nouvelles doivent savoir qu'elles ont fait fausse route. Aujourd'hui, le Premier ministre est sain et sauf. Qu'en sera-t-il demain ? s'il faut désarmer les soldats par la force, il faut le faire.

Yacouba Gbané
yacou06336510@yahoo.fr

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