samedi 30 juin 2007 par AFP

ABIDJAN - Les journaux ivoiriens s`interrogeaient samedi sur l`identité des auteurs de l`attentat contre le Premier ministre Guillaume Soro, qui a, pour beaucoup, "échappé à la mort de justesse", sans exclure aucune hypothèse mais en soulignant les tensions internes dans le nord rebelle.

L`ensemble des quotidiens a titré sur l`attaque à l`arme lourde perpétrée
vendredi matin contre l`avion de M. Soro, chef de la rébellion des Forces
nouvelles (FN) à Bouaké (centre), pourtant le fief des rebelles.

L`Inter (indépendant) souligne d`abord que "le pire a été évité". "Soro
frôle la mort", abonde Nord-Sud, proche des FN et du Premier ministre.

Tous s`interrogent sur l`identité des assaillants et, surtout, des
commanditaires de l`attaque. La plupart des journaux n`écartent aucune
hypothèse, mais estiment que l`attentat n`est pas une surprise au vu des
tensions créées par le renversement d`alliance né de l`accord de paix de
Ouagadougou, qui a vu MM. Soro et Gbagbo, ennemis d`hier, se rapprocher.

"Qui en veut à Soro? Les hypothèses sont nombreuses", note l`Inter, même
si, "a priori, on pense immédiatement à des mécontentements au sein des FN".

Le quotidien gouvernemental Fraternité-Matin souligne ainsi "le malaise" au
sein des FN "qui grippe la machine" du processus de paix dans le nord, divisée
entre partisans et opposants du rapprochement avec M. Gbagbo.

"Le calme était de surface. Un semblant d`assurance régnait au sein" de la
rébellion, estime 24 heures, proche de l`opposition.

La plupart des quotidiens suggèrent que les assaillants sont sans doute des
combattants locaux manipulés. Mais par qui? Certains accusent des chefs
rebelles historiques hostiles à Soro, notamment Ibrahim Coulibaly, dit "IB",
aujourd`hui en exil, d`autres divers partis politiques.

Les assaillants de Bouaké "viennent de rappeler de la façon la plus brutale
qui soit" à MM. Soro et Gbagbo que leur processus de paix reste fragile, en
particulier dans le nord, conclut l`Intelligent (indépendant), qui feint de
s`étonner: "Mais pouvait-il en être autrement dans une ville où les armes
circulent comme des poissons dans un océan ?"

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