Une trentaine de parlementaires ivoiriens ont été formés, hier, aux questions de population et de développement. La formation s'inscrivait dans le cadre de la journée de sensibilisation organisée par le Réseau ivoirien des parlementaires pour la population et le développement (RIPP). Elle s'est déroulée à l'Ecole nationale supérieure de statistique et d'économie appliquée (ENSEA), de l'Université de Cocody avec l'appui du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA). Le but de cette journée, selon l'honorable Bamba Massany, présidente du Ripp, est de familiariser les parlementaires avec les objectifs de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) qui s'est tenue en 1994 au Caire. Lesdits objectifs visent l'éducation, la santé de la reproduction, l'équité et l'égalité des sexes, la lutte contre le Vih/SIDA. La présidente du Ripp a expliqué que tout programme qui est fait sans le facteur population est voué à l'échec parce que la population évoluant, il faut tenir compte de ses caractéristiques. Cette thèse a été confirmée par Gooré Christine, la directrice générale de la population et du renforcement des capacités, qui représentait le ministre d'Etat, ministre du Plan et du Développement, Bohoun Bouabré, à cette journée. D'après elle, la file d'attente des demandes sociales à satisfaire devient ingérable en raison de l'insuffisante anticipation des besoins des populations de la part des pouvoirs publics. Elle a indiqué que dans le cas de la Côte d'Ivoire, les besoins actuels et futurs de la population ne peuvent être comblés que dans le cadre d'un effort global et concerté de l'ensemble des couches socio-politiques, de la classe politique, des acteurs économiques et sociaux. La population ivoirienne elle-même a été estimée à 20,8 millions d'habitants par les dernières estimations de l'Institut national de statistiques (INS), en 2007.
Eelyne Aka