Au cours d'un point de presse qu'il a organisé hier à la salle de conférence du CHU de Treichville, le directeur de l'hôpital, Pr Ezani Kodjo Niamkey, a fait savoir aux infirmiers grévistes que le ministre de la Santé a obtenu du gouvernement et du Président de la République, une augmentation de 100% de leur prime paramédicale. Aussi doivent-ils traduire à ce gouvernement leur reconnaissance en se remettant au travail. Ils sont 300 agents du CHU de Treichville, (précisément le personnel paramédical) sur un total de 999 en grève illimitée. Les grévistes revendiquent, entre autres, la revalorisation de la prime d'intéressement de l'année 2006 -qui est fixée pour tous les EPN sanitaires à 15% des recettes, le paiement d'une prime de motivation à tous les agents du CHU pour la gestion des évènements des déchets toxiques, la confection de tenues de travail, la gratuité de soins à tout le personnel. Le collectif des mouvements et syndicats qui mène la grève estime que l'arrêté n°249 du 09 septembre 2000 permet de payer des primes au personnel pouvant équivaloir à trois mois de salaire. Il demande aussi que les recettes des médicaments vendus en pharmacie soient prises en compte dans le calcul des primes. Au cours d'une réunion qu'il a eue les 22 et 29 mai avec le personnel en grève, le directeur indique avoir précisé que l'arrêté n'autorise à payer trois fois le salaire que dans les limites du possible. Quant à la prime de motivation exigée pour la gestion des évènements des déchets toxiques, Pr Ezani stipule que les instructions données jusqu'ici concernent le seul personnel réellement impliqué dans la gestion des déchets toxiques. Le directeur du CHU de Treichville a fait observer que les revendications les plus virulentes à ce sujet émanent de personnes qui ont plutôt brillé par leur indisponibilité pendant cette période.
Marie-Adèle Djidjé