samedi 30 juin 2007 par Fraternité Matin

Depuis trois ans, les prix à l'exportation de la noix de cajou ne font que baisser. Face à cette situation, l'Association des producteurs de cajou, café et de cacao de Côte d'Ivoire (APACCC-CI), a décidé d'interpeller les pouvoirs publics. Hier, Jean-Fortuné Kouassi, son président, a, au cours d'un point de presse, communiqué les prix imposés par les exportateurs aux producteurs et aux acheteurs ces trois dernières années. C'était à l'Inades à Cocody. Le prix le plus élevé du kilogramme a chuté de 360 F CFA en 2005, à 280 F CFA en 2006 et à 245 F CFA en 2007. Le coût le plus bas du kilogramme qui était de 190 F CFA en 2005 est fixé aujourd'hui à 80 F CFA. En 2006, il était de 150 FCFA. Le prix est fonction de la qualité du produit. Dans le cas du cajou, ce sont les exportateurs qui déterminent la qualité. Ce qui, d'après Jean-Fortuné Kouassi, n'est pas fait pour arranger les producteurs parce que l'analyse se fait d'une manière peu transparente. Et le producteur ne peut pas exiger une contre-analyse. Jean-Fortuné Kouassi a aussi évoqué toutes les autres imperfections du système de commercialisation qu'il dit être incarné par OLAM Ivoire. Les reproches que l'Apaccc-CI fait à cette société, concernent le non- respect des prix à eux donnés avant la livraison de leur produit, des pertes de poids avoisinant deux tonnes, et la chute du prix du kilogramme. L'association a consigné tous ces reproches dans un courrier qu'elle a adressé le 14 juin à Olam Ivoire. Selon Jean-Fortuné Kouassi, l'Apaccc-CI ne veut nullement faire le procès de l'ARECA, qui est l'autorité de régulation de la filière. Elle veut juste interpeller l'Etat sur ses difficultés.

Evelyne Aka

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