Dans la mouvance de la semaine de l'Avocat, s'est tenue hier une table-ronde entre avocats et magistrats autour du thème la place de l'appareil judiciaire dans le fonctionnement des entreprises .
L'immixtion de l'appareil judiciaire dans le fonctionnement des entreprises .
Ce thème était au c?ur des débats de la table-ronde des juristes qui s'est déroulée hier à la Chambre de commerce et d'industrie.
A l'initiative de la Semaine de l'Avocat, les hommes de loi ont initié cette plate-forme de réflexions et de discussions sur la place et le rôle de la Justice dans la vie d'une entreprise.
En fait de table-ronde, les débats ont pris l'allure d'un véritable duel entre Avocats et magistrats.
Surtout, lorsqu'il s'est agi de plancher sur certains cas pratiques comme l'affaire Zéhi Sébastien de la Poste de Côte d'Ivoire.
Affaire qui, comme l'avait fait remarquer Me Assi, Bâtonnier de l'ordre des Avocats, est comme un serpent de mer qui n'en finit point.
La Cour suprême n'avait pas la compétence de régler cette affaire , a fait remarquer le juge Mathurin Kangah, partie prenante de cette table-ronde.
Il a expliqué en outre que les Avocats en charge de l'affaire Zéhi Sébastien auraient dû empêcher que la Cour suprême se saisisse de cette affaire qui, selon lui, ne devait pas franchir le seuil des tribunaux de première instance.
On a laissé faire et on ne doit s'en prendre qu'à nous-mêmes , a-t-il ajouté.
Là-dessus, une vive réaction a surgi du clan des Avocats.
Me Abbé Yao a critiqué, pour sa part, les décisions judiciaires véritables qui mettent à mal la crédibilité de la justice.
En ce qui concerne l'immixtion du système judiciaire dans les entreprises, il est ressorti de ce débat qu'il ne s'agit que d'interventions somme toutes légales qui surviennent seulement en cas de litiges au sein de l'entreprise.
Le duel magistrats-avocats a été arbitré par Joseph Désiré Bilé, président de la Fédération des industries et services.
C.B