Les Ivoiriens dans leur grande composante ne veulent pas être en marge de l'élan de paix dans lequel est engagée la Côte d'Ivoire depuis la signature de l'accord de Ouaga en mars dernier. Ainsi, les signaux forts se multiplient à tous les niveaux entre les principaux acteurs de la crise ivoirienne notamment le camp présidentiel et les Forces nouvelles. Au début du mois de juin, l'idylle entre le camp présidentiel et les Forces nouvelles a été marquée par des sorties publiques des responsables de la société civile de Bouaké et du chef de l'Alliance des jeunes patriotes, Charles Blé Goudé. Avec à la clé la visite de ce dernier dans le quartier général des Forces nouvelles. De commun accord la jeunesse du parti au pouvoir et celle des Forces nouvelles devaient se rencontrer hier en fin de matinée au siège du Front populaire ivoirien (FPI) en Zone 4C. Malheureusement pour les deux parties, la réunion n'a pu se tenir pour des raisons de calendrier. L'on évoque la visite du président libyen, Mouammar Kadhafi, en terre ivoirienne, qui a mobilisé toute la jeunesse ivoirienne aussi bien des Forces nouvelles que du camp présidentiel. Les organisateurs de cette rencontre ont décidé de son report à une date ultérieure après évidemment le départ du guide de la Jamarihiya libyenne. Selon le Secrétaire national de la JFPI, Konaté Navigué - également membre des négociateurs de l'accord de Ouagadougou - cette rencontre sera l'occasion pour les deux parties de définir les actions communes en vue de consolider le processus de sortie de crise en Côte d'Ivoire.
ROBERT KRA