Des mouvements de la ''société civile'' veulent contribuer à la redynamisation des militants de l'UDPCI. Une cérémonie de soutien est en vue, histoire pour les partisans de Mabri Toikeusse de lui exprimer leur solidarité. Occasion pour ce chef de parti de tenir un discours à même de juguler les soubresauts que vit son parti.
L'UDPCI est depuis peu, en proie à des secousses. Et Mabri, qui ne veut pas vivre le syndrome du RDR, engage l'offensive. Il élabore une stratégie bien différente de celle du RDR qui met en selle sa jeunesse, pour endiguer le mal. Mais elles ont le même objectif, prouver la solidité du parti. Pour cela, la direction du parti arc-en-ciel initie une démonstration de force, à l'image de la rentrée politique et du 2è congrès des jeunes, à l'Académie des Sciences et techniques de la mer à Yopougon. Ainsi, ce parti qui veut " compter " va bientôt connaître une rémobilisation de sa base. Trente sept mouvements et clubs de soutien à Albert Mabri Toikeusse entrent en action demain. De source proche de ce parti, il est question de procéder à une " journée inaugurale " des activités de ces structures. Mais à y voir de près, la cérémonie prévue pour se tenir à la Bibliothèque nationale au Plateau, apparaît comme une journée hommage au président du parti. Outre des discours d'allégeance à l'ordre du jour, le président de l'UDPCI annoncé à la " fête " devrait saisir l'opportunité pour rassurer ses partisans, face aux bruits de bottes de ces dernières semaines. Justement, Mabri compte régler ses comptes lors de ce meeting. A en croire des indiscrétions, il entend vertement tancer ceux qui sont accusés de s'adonner à des man?uvres de déstabilisation du parti guéiste. Samedi pourrait donc être un jour de quitte ou double : la rupture totale ou la réconciliation des ''udpcéistes''. Mais nos sources au sein du parti sont plutôt optimistes, qui prédisent la célébration de la fraternité. Dans tous les cas, un discours de rupture ne serait pas le bienvenu, pensent-elles, vu qu'un processus est engagé, visant à établir des responsabilités dans la crise que vit le parti. Il y a maintenant une semaine, le bureau politique élargi à l'Inspection générale, au comité central, aux élus et cadres, a souhaité une audition du principal accusé, le député Noutoua Youdé. Le conseil de discipline qui doit l'entendre, attend toujours parce que le parlementaire et vice-président de l'UDPCI, " est en France ". Noutoua Youdé par ailleurs président du conseil général de Danané, " a envoyé un message à la direction du parti pour dire qu'il compte la rencontrer dès son retour ", révèle un proche du leader de cette formation politique. Toute chose qui fait tomber la fièvre et laisse à Mabri et ses ''lieutenants'' le temps de poursuivre le travail entrepris, mais mis sous l'éteignoir pour le positionnement de l'Union qui vit des convulsions, après le RDR son allié du RHDP. Des soubresauts que des observateurs attribuent au dialogue direct et à la mise en ?uvre de l'accord de Ouaga.
Bidi Ignace