Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, dont l'avion a été attaqué vendredi matin, est apparu en bonne santé en début de soirée dans sa résidence de Bouaké (centre) devant un journaliste de l'AFP.
Vêtu d'un costume traditionnel africain blanc et apparemment indemne, M.
Soro n'a pas fait de déclarations.
La sécurité était renforcée autour de la résidence du Premier ministre et chef de la rébellion des Forces nouvelles (FN), gardée par une trentaine de soldats armés de lance-roquettes et de mitrailleuses et des Casques bleus marocains de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci).
L'avion de M. Soro a été attaqué par des inconnus vendredi matin à l'aéroport de Bouaké, un assaut qui a fait au moins quatre morts dans la délégation qui l'accompagnait.
M. Soro était venu à Bouaké pour présider dans la journée à l'installation de magistrats en vue du redémarrage de l'identification des populations en vue des élections, un volet important du processus de paix ivoirien qui vise à réunifier un pays coupé en deux depuis 2002.
Cette attaque jette un froid sur le climat de réconciliation observé dans le pays depuis la signature de l'accord de paix du 4 mars entre le président ivoirien Laurent Gbagbo, qui contrôle le sud du pays, et M. Soro, chef de la rébellion au pouvoir au nord, devenu Premier ministre début avril.