vendredi 29 juin 2007 par Fraternité Matin

Après l'Accord de Ouaga, les différents états-majors politiques des Montagnes affûtent leurs armes. M. Alphonse Mangli, que peut encore le FPI à Danané, vu qu'il est en perte de vitesse dans la région des 18 Montagnes?
Il n'y a pas de perte de vitesse en tant que telle. Nous avons connu l'évènement de Guéi. J'allais même dire l'avènement de notre regretté Guéi. Cela s'est passé en 2002. Aujourd'hui, notre Guei n'est plus là. Et donc, nous, la jeune génération, allons nous rencontrer sur le terrain. Le Département de Danané était un fief traditionnel du FPI. Aujourd'hui, nos populations ont compris que pour élire un Président, ce n'est pas la région seule qui compte. Nos populations ont également compris que quelqu'un qui représente son parti a un programme de gouvernement.
L'UDPCI n'en avait pas. Il n'y avait que Guéi comme programme de gouvernement. Il n'est plus là aujourd'hui. Donc, il n'y a plus de programme de gouvernement. Quand le FPI nous a donné cette charge, en nous demandant un certain pourcentage, nous avons répondu oui. Mais nous, nous tenons à faire plus de 51% lors de la prochaine élection présidentielle dans le département de Danané. Quelles sont alors vos armes?
Nos armes sont suffisamment claires. Le président a dit : la santé pour tous, l'école gratuite, l'assurance.
Nous avons ces éléments. Ce n'est pas Gbagbo qui est le programme. Et contre notre programme de gouvernement, qu'est-ce qu'il y a ? Des mensonges dans le genre : C'est Gbagbo qui a tué Guéi ; on a enterré Guéi à Abidjan ; on a vendu son corps etc.
Les mêmes qui, hier, vilipendaient Gbagbo, aujourd'hui sont dans la mouvance présidentielle. Pourquoi ? Parce qu'ils ont compris que le Président Gbagbo mène le vrai et bon combat. Avec eux, nous allons travailler. A quand le début des préparatifs de la campagne du Président Gbagbo dans le département de Danané ?
Nous avons pratiquement commencé. Il était difficile pour nous de rentrer dans la région. Depuis près de 5 ans, c'est aujourd'hui (16 juin 2007) que nous mettons les pieds dans le département de Danané. Aujourd'hui, avec l'Accord de Ouaga, nous pouvons maintenant y venir. J'ai dit ceci aux dirigeants de l'UDPCI : vous avez fait circuler le mensonge pendant cinq ans. En un jour, nous allons tout détruire. Nous avons préparé nos dossiers à Abidjan ; nous allons faire l'investiture de la direction départementale de campagne ici à Danané. Nous avons déjà fait venir une mission de prospection. Et nous allons effectuer une grande mission à partir du 9 juillet prochain. Nous allons parcourir pendant 10 jours tout le département pour présenter notre compassion à la population, pour lui présenter aussi nos condoléances. Et avec cette population, nous pourrons tracer les sillons de notre prochaine campagne. C'est le grand retour du FPI. Aujourd'hui, toute la population attend le FPI, le message du FPI. Nous disons : c'est le Président Gbagbo qui peut développer Danané et la Côte d'Ivoire. Il est le seul à avoir un programme de gouvernement. Nous, nous travaillons pour la région et pour le pays, et non pour des individus.
Après la grande tournée du 09 juillet, nous fixerons la date de l'investiture. Nous avons un plan de campagne bien précis. Nous n'allons pas nous promener dans les rues ; nous allons occuper tous les lieux : les villages, les campagnes, les cantons, les sous-préfectures et les maisons. Ce sera un duel avec l'UDPCI ?
Il n'y a pas de duel ? l'UDPCI est fractionné en une dizaine de partis. Il n'y a plus de duel. De toutes les façons, ce sont les éléments de l'UDPCI qui vont s'autodétruire. Ils ont déjà commencé et nous ne ferons qu'assister à la mort de ce parti.

Interview réalisée par
Honoré Droh
Correspondant régional

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