Malgré ses déclarations de bonnes intentions, Georges Coffie, le futur ex-secrétaire national à la mobilisation du Rdr ne rassure plus grand monde. Depuis son retour de Bongouanou, où il s'était rendu en vue de soutenir Kouamé Oi Kouamé, le fougueux mobilisateur est mis sur la table d'observation. Les républicains attendent de lui qu'il franchisse le Rubicon pour rejoindre le camp du Fpi. Ou qu'il réaffirme officiellement, par voie de presse, qu'il reste un indéfectible soutien à Ado et à son parti. Mais l'attente est longue. Et c'est une véritable quadrature du cercle que doit briser Georges Coffie pour remettre en confiance son parti. Seulement voilà. Au Rdr, on l'accuse à mots couverts d'avoir touché une infime partie du Jack Pot devant l'amener à rejoindre le Fpi. En revanche, les partisans de Laurent Gbagbo, eux, exigent de lui une déclaration publique pour empocher le reliquat du montant promis pour sa démission. Selon des sources proches de la Rue Lépic, Georges Coffie hésiterait encore à exprimer son choix. A la dernière réunion du secrétariat général, en milieu de semaine, le répondeur automatique a brillé par son absence. Or, nous a-t-on dit, sa position de secrétaire national lui confère le droit de participer aux secrétariats généraux. Un membre du cabinet du Dr Ouattara, interrogé sur les raisons probables de l'absence de Georges Coffie ,nous a rétorqué ulcéré, que ?'son absence était injustifiée''. D'autres sources font état du lourd climat de circonspection qui entoure les relations entre la direction du parti et le secrétaire national. Son cas, rapporte-t-on, diffère de celui de Béchio et autres. Explications : Georges Coffie, lui, veut rejoindre le Fpi, moyennant des prébendes. Alors que Béchio, lui, tente une nouvelle aventure. Faute de s'assumer, de prendre ses responsabilités, Georges Coffie s'isole ainsi de plus en plus. Car, quelle que soit l'option qu'il prendra, le SN n'intéressera plus personne. Politiquement. Abonné aux revirements, ses faits et gestes, seront constamment suivis à la loupe. Ce quel que soit le parti qui l'accueillera. Si Georges Coffie, rejoignait le Fpi, il est peu sûr qu'il empochera le reliquat du Jack Pot promis. Ses nouveaux alliés n'hésiteront pas en effet d'agiter l'épouvantail du scandale pour le faire taire. Et le contraindre à oublier le bakchich promis. S'il reste, en revanche au Rdr, il ne représentera plus que sa propre ombre. Pour l'ancien allié d'Ado, c'est une véritable descente aux enfers qui commence. Georges Coffie étant condamné à stagner à équidistance du Rdr et du Fpi, sans appartenance réelle.
DS