vendredi 29 juin 2007 par Le Front

Pour son passage en terre ivoirienne, c'est initialement à Yamoussoukro que le président libyen devrait séjourner. Mais contre toute attente, Mouammar Kadhafi a été annoncé à Abidjan. Alors que les plus grands hôtels de Yamoussoukro avaient été réservés pour le guide libyen, sa suite et les autorités ivoiriennes. En tout cas, jusqu'à tard dans la soirée de mardi dernier, rien n'était clair. Même la presse nationale et internationale qui avait accouru dans la capitale politique, a dû revenir sur Abidjan dès l'annonce, dans la nuit, du changement de programme. C'est que, selon des sources très crédibles, la chefferie traditionnelle de Yamoussoukro serait à la base de l'annulation de l'escale de Yamoussoukro. Selon nos sources, un des chefs dont nous taisons le nom, celui-là même qui procède généralement aux libations au cours des grands évènements, après concertation avec les autres chefs de la région, aurait décidé que Kadhafi ne séjourne sur la terre qui a vu naître feu Félix Houphouet-Boigny, le premier président de la Côte d'Ivoire. La raison serait toute simple. Ne pas souiller la mémoire du Bélier de Yamoussoukro qui a toujours eu des relations très difficiles avec le colonel libyen. A en croire nos sources, la chefferie traditionnelle ne voulait pas recevoir celui qu'Houphouet a toujours considéré comme un potentiel déstabilisateur de son régime. Les relations, on le sait, entre les deux pays étaient tendues. Et ce n'est pas feu Siméon Aké, alors ministre des Affaires étrangères sous Houphouet et Usher Assouan qui diront le contraire. Eux qui ne cessaient de mettre en garde la Libye contre ses velléités déstabilisatrices en Côte d'Ivoire. En tout cas, la volonté du pouvoir d'Abidjan de trouver un terrain d'entente n'a pu venir à bout des chefs traditionnels akouè.



Ouattara Abdoul Karim

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