vendredi 29 juin 2007 par Le Front

Le scandale des déchets toxiques secoue à nouveau l'Etat de Côte d'Ivoire, avec cette fois-ci, l'épineuse question de la répartition des 100 milliards de Trafigura aux victimes. Après la réaction de la fédération des associations de victimes de déchets toxiques, c'est au tour du collectif des intoxiqués hospitalisés des déchets toxiques (CIHDT) de cracher dans la soupe. Pour dénoncer ce qu'il nomme ?'le partage indécent d'une manne inique''.
Pour Charles Bauza Dogbo Koré, c'est en réalité la moitié des intérêts rapportés depuis le 20 février dernier par les 100 milliards que l'Etat va céder aux familles des tués et hospitalisés. Il s'agit tout simplement d'un flagrant délit de traite négrière des temps modernes que nous trouvons scandaleux a-t-il dit. En effet, le CIHDT s'étonne que l'Etat, seul responsable de cette catastrophe humanitaire de par sa défaillance, s'octroie la part du lion. Soit plus de 75% des 100 milliards. Pis, le collectif des intoxiqués hospitalisés des déchets toxiques appréhende mal que l'Etat qui affirmait être prêt à construire un centre de santé spécialisé pour permettre au pays de faire face à une autre crise du genre, omette de mentionner une telle structure dans son communiqué final. Mais ce qui révolte le plus, c'est que les 100 milliards ont rapporté aujourd'hui, près de 4 milliards d'intérêts à l'Etat de Côte d'Ivoire. Et c'est cet intérêt dont bénéficieront les victimes. Aussi, le CIHDT rejette-t-il ce partage et demande à l'Etat de prendre attache avec son avocat. Souhaite avoir une rencontre avec le président de la république. Appelle enfin à la mise en place d'une structure autonome chargée de gérer l'argent des déchets toxiques, de manière efficiente.



Eric Djé

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023