La Direction du Protocole d'Etat informe que Son Excellence Monsieur Muammar El Kadhafi, Guide de la Grande Jamahiriyya Arabe libyenne populaire et socialiste, effectuera une visite d'amitié en Côte d'Ivoire les mercredi 27 et jeudi 28 juin 2007...
A cet effet, la Direction du Protocole d'Etat prie les Présidents des institutions républicaines, les membres du Gouvernement, le Gouverneur du District d'Abidjan, le maire de la commune de Port-Bouët, les officiers généraux, les officiers supérieurs, les chefs traditionnels et religieux ainsi que la population de réserver un accueil chaleureux au Frère Guide libyen à l'Aéroport international Félix Houphouët-Boigny, le mercredi 27 juin 2007, à 11Hoo. Le Guide libyen animera ce même jour, un grand meeting avec les jeunes à 16H00, au Palais de la culture à Treichville. Enfin, Ies autorités administratives et politiques ainsi que les populations des différentes localités que traversera l'illustre hôte le 28 juin 2007 à destination d'Accra, sont invitées à lui réserver un vibrant accueil". Voici ainsi libellé le communiqué rendu public par la Direction du Protocole d'Etat. Un communiqué qui prend en compte les organisations politiques dont le PDCI-RDA d'Henri Konan Bédié, le RDR d'Alassane Dramane Ouattara, l'UDPCI de Mabri Touakeusse et le MFA d'Innocent Anaky Kobena. Hier, au cours de la cérémonie d'accueil du Président libyen le Colonel Muammar Kadhafi, aucun de ces leaders tous membres du RHDP (opposition radicale), en dehors du ministre Mabri Touakeusse qui y était en qualité de membre du gouvernement, n'a effectué le déplacement et ne s'est fait représenter. Ils ont boycotté la visite du Guide libyen. Quant à Mme Hortense Aka Anghui, elle était à l'aéroport mais en qualité de maire de la commune de Port-Bouët qui abrite l'aéroport. Pour apprécier cet acte d'indifférence, il faut plutôt le prendre sous le prisme d'un front antirépublicain que cultivent ces personnalités. Et pourtant, fait regrettable, Bédié veut revenir au pouvoir. D'autres, Ouattara et Anaky aspirent à gouverner un jour la Côte d'Ivoire. Difficile donc de concevoir que de hautes personnalités dont l'ambition, d'ailleurs légitime, est d'accéder au pouvoir d'Etat, se comportent de la sorte. Quels exemples entendent-ils donner aux Ivoiriens qu'ils veulent diriger et quel message veulent-ils faire passer aux chefs d'Etats africains en agissant ainsi ? Le peuple de Côte d'Ivoire doit-il interpréter leur bouderie comme une insubordination au Président de la République à qui ces personnalités entendent faire du mal ou bien, ce peuple doit en définitive désespérer de ces leaders et comprendre que plus rien ne peut " sortir de bon " d'eux ?
S. Allard