jeudi 28 juin 2007 par Le Temps

C'est un peuple uni qui s'est retrouvé hier, à l'aéroport Félix Houphouët-Boigny, à l'accueil du frère Guide de la Grande Jamahiriya libyenne le Colonel Muammar Kadhafi. Puis, au Palais de la Culture. La différence n'a pu se faire entre jeunesses des mouvements de la résistance patriotique et celles des Forces nouvelles. Aux appels de Charles Blé Goudé de l'Alliance des jeunes patriotes pour le sursaut national, de Mme Généviève Bro Grébé des femmes patriotes de Côte d'Ivoire, Eugène Djué de l'Union pour la libération totale de Côte d'Ivoire (UPLTCI), Aboubacar Konaté Zié de la jeunesse des Forces nouvelles, etc, les Ivoiriens ont répondu massivement. Et ensemble, ils ont rendu un vibrant hommage au Frère Guide libyen qui foulait le sol ivoirien pour la première fois. Une belle image qui rappelle la Côte d'Ivoire d'avant septembre 2002, date du déclenchement de la crise. Lors de sa visite au Burkina Faso l'année dernière, le Président Muammar Kadhafi se considérait comme le dénominateur commun entre les Présidents Laurent Gbagbo et Blaise Compaoré, au plus fort de la crise de suspicion. Depuis hier, l'hôte ivoirien peut se considérer comme le ciment des deux jeunesses ivoiriennes. L'image saisissante de Charles Blé Goudé en compagnie du ministre Konaté Siriki porte-parole des Forces nouvelles, a une fois encore rappelé que " c'est ensemble que nous sommes forts ". C'est cette cohésion des Africains que le Guide libyen, chantre du panafricanisme a toujours prôné dans sa vision des Etats-Unis d'Afrique. Le Président Kadhafi disait à propos que quand il quitte la Libye pour venir en Côte d'Ivoire, c'est comme s'il sortait d'une chambre pour entrer dans une autre. Les Ivoiriens doivent désormais s'inspirer de cette vérité et dire que quand ils quittent Abidjan pour Bouaké, c'est comme s'ils quittaient une chambre pour entrer dans une autre. Les Etats-Unis d'Afrique que nous appelons de tous nos voeux devraient commencer par l'acceptation que nous faisons de nous-mêmes à l'intérieur de nos petites frontières.

S. Allard

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