Au regard du texte légal n° 644 du 14 décembre 2006, portant régime juridique des organes d'auto-régulation, qui fixe à six (6) ans le mandat du président et de son équipe ; celui de Diégou Bailly a expiré hier. Le mandat à la tête du conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA) est de six ans non renouvelable. C'est dire que Diégou Bailly ne peut plus, au regard de la loi, briguer un autre mandat. Mais, comme la Côte d'Ivoire ne représente plus un pays où la légalité est célébrée, il ne faudrait pas s'étonner de voir le praesidium du CNCA poursuivre son mandat. Illégalement. On retient du passage de l'ex-directeur de publication de ?'Le Jour'' les incessantes interruptions d'émissions de certaines radios internationales. Africa n°1 et la ?'radio mondiale'' ont surtout eu maille à partir avec le CNCA. Sans convaincre, le CNCA a suspendu les émissions de Rfi au motif que cette radio n'a pas un correspondant-résident. Elle ne devrait, selon l'entendement du CNCA, traiter l'information en provenance de la Côte d'Ivoire. Le Fpi de Laurent Gbagbo a toujours gardé une dent longue contre la radio française. Accusée donc de faire un traitement approximatif de la crise ivoirienne, Radio France Internationale s'est vue suspendre d'émission en Côte d'Ivoire. Le conseil national de la communication audio-visuelle est un instrument d'auto- régulation du service audiovisuel. Les élections crédibles nécessitent donc une structure neutre et crédible. Or, le président du CNCA est coopté par le président de la république. Celui-ci a vu lui-même son mandat maintes fois prorogé par des résolutions onusiennes dont la 1633/2005. Il ne faudrait donc pas s'étonner de la prorogation tacite du mandat du président du CNCA. Pourtant, dans son fonctionnement, aucune entrave, même la crise, ne l'a affecté. Diégou Bially qui se veut légaliste, rendra-t-il le tablier au terme de son mandat qui a expiré hier ? Comme le disent les Anglais, wait and see ?
Souanga Adam's Régis