mercredi 27 juin 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Le Ranhôtel de Bouaké a été le théâtre le mardi 26 Juin 2007 d`une cérémonie de libération des derniers prisonniers des FDS détenus depuis le 19 Septembre par les forces nouvelles. A cette occasion le ministre de la Défense a adressé un message clair aux militaires. En réponse au geste de bonne volonté des autorités gouvernementales qui ont récemment élargi des prisonniers des forces nouvelles et ce en application de l`ordonnance d`amnistie relative à l`accord de Ouagadougou, les Forces nouvelles ont remis hier en liberté des soldats loyalistes. Au nombre de trois ceux ci n`ont pu malheureusement être présentés au public puisqu`ils ont évoqué une loi sur la guerre qui leur permet de ne pas être photographiés. Cependant, il s`agit selon les dires de Soumaila Bakayoko de deux gendarmes et d`un agent des eaux et forets. Ils seront convoyés sur Abidjan par les Fds qui les remettront à leur différents corps où ils pourront reprendre du service. Pour le chef d`Etat MAJOR DES FORCES NOUVELLES, c`est l`accord de Ouagadougou qui a permis un tel acte. aussi a-t-il remercié le chef de l`ETAT et le premier ministre qui ont eu l`idée du dialogue direct. A l`endroit des soldats libérés, il a souhaité que leur sacrifice puisse redonner la paix à la Cote d`ivoire. A sa suite, le général Philippe Mangou, chef d`état major des fds a dit toute sa joie de prendre la parole à Bouaké de façon aussi "intime". Le général Mangou a fait le constat selon lequel 112 jours (c`est à dire depuis le 4 mars 2007, date de la signature de l`Accord )ont suffi pour redonner espoir au peuple ivoirien après 54 mois de douleur. Comme Bakayoko, il a salué le courage politique du président Gbagbo et du premier ministre Guillaume Soro. Le patron des Fds a engagé ses frères d`armes des forces nouvelles à tourner résolument le dos à toute forme de belligérance et à s`inscrire dans la voie de la paix. A l`en croire plus rien ne justifie des comportements bellicistes au moment où tous les Ivoiriens aspirent à la paix. Pour mieux se faire comprendre, il a relaté les années de braises qu`il a vécu avec Wattao et le commandant Karim Ouattara dans les geôles de la MAMA. Aussi pense t-il que l`heure est au pardon et l`union autour de la mère patrie. A l`endroit de ses soldats libérés, il affirmera que l`Etat et l`armée ne les ont jamais oubliés. C`est après lui que, le ministre de la défense a fait son adresse aux militaires réunis. Amani Michel a demandé aux soldats de se mettre à l`heure de l`accord de Ouaga en proscrivant toutes sortes de fuite en avant. "Ne cherchons pas par des basses man?uvres à faire tourner la roue de l`histoire à l`envers" dira t-il aux militaires en ajoutant que " toutes les guerres ont une fin". Mieux le ministre de la défense a exigé " que les filles et les fils de la Côte d`Ivoire se soustraient de façon définitivement du regard condescendant de l`autre; un regard compatissant en apparence mais hypocrites en réalité". Il a terminé en affirmant "nul mieux que les Ivoiriens ne peut éteindre le feu qu`ils ont eux mêmes allumés".

Valery Foungbé
envoyé spécial à Bouaké

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