mercredi 27 juin 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Mis en cause dans le scandale de "faux carburant et de produit de consommation vendus sur le marché", certains opérateurs économiques du Fromager et du Sud-Bandama s'expliquent. C'était à la faveur d'une mission entreprise le week-end dernier.
Les marchés du Sud-Bandama et du Fromager connaissent un début d'assainissement. Cette embellie, faut-il le rappeler, est l'aboutissement d'une lutte acharnée, contre l'inondation de ces marchés, par des produits de contrefaçon et du carburant de mauvaise qualité. Dans cette campagne de dénonciation et de sensibilisation, quelques opérateurs économiques des régions concernées avaient été nommément cités comme étant les principaux instigateurs de ce dangereux trafic. Les mis en cause, dont certains ont souvent été indexés par des voix anonymes, ont bien voulu réagir à nos publications des 18 mai et 6 juin derniers. Depuis le 13 Juin ,nous a-t-on dit, les marchandises incriminées se sont volatilisées des magasins et des stations services .Les agents assermentés de l'Etat, chargés des enquêtes économiques et de la répression des fraudes et du contrôle de la qualité des produits pétroliers et alimentaires, ont eux aussi, entendu de bonne oreille, le cri du c?ur des populations victimes. Ce sont eux qui sans relâche, ont relayé "L'Intelligent d'Abidjan" pour démanteler les vrais réseaux de fraudeurs, autres que les noms publiés dans nos précédentes éditions .C'est donc avec beaucoup de joie que les consommateurs du Fromager et du Sud - Bandama constatent ces efforts fournis en leur faveur.
M. Makrouss Saïd , un des opérateurs économiques présumés auteurs de la fraude s'en défend : "J'ai toujours été au service de mes frères Ivoiriens en Général et en particulier, ceux de Divo avec qui je partage le quotidien .Divo compte de grands cadres et une population sympathique. Je ne peux donc pas me permettre de fournir dans cette ville ,des produits de mauvaises qualité .Ce serait ingrat et méchant de ma part". M. Makrouss Saïd, témoigne M. K. Zahui, "est un operateur Honnête .Ses magasins sont toujours remplis de produits de bonnes qualités .Plusieurs personnes ont été scandalisées de voir son nom cité dans cette sale affaire." Il en est de même pour d'autres comme les sieurs Yao Ofori du côté de Hiré, Thiam à Lakota, Youssef et Ezzedine Tarek, tous deux à Gagnoa que plusieurs témoignages semblaient blanchir et dédouaner lors de notre passage dans la région .Pour M..Samir Ezzedine, frère cadet du dernier nommé, "Il faudra plutôt lorgner du côté des importateurs, et du Port d'Abidjan d'où proviennent les marchandises". Il affirme s'approvisionner et vendre dans le pays. Une visite guidée dans son magasin a eu lieu pour vérifier la qualité des produits rencontrés sur place. M. Sayoun Jean Pierre, lui aussi pointé du doigt par les populations, ne dit pas autre chose : "Personne ne peut vendre du faux carburant aux automobilistes. Les services des Ministères de Mines et des Ressources Pétrolières et du Commerce entreprennent des contrôles inopinés et réguliers dans nos stations qui sont sanctionnés par une attestation de bonne conduite. Khaled dira-t-il ne vend pas de produits cosmétiques. Il est propriétaire d'un dépôt consommateur, parce qu'il détient 10 remorques et environ 40 bâchés. Et puis, il ne peut pas vendre le kilo de café cacao à 100f et 150f compte tenu de la concurrence qui règne dans le secteur agricole", soutient-il. M. Sayoun précise qu'il est quasiment impossible d'opérer le dépotage nocturne entre 3 heures et 4 heures du matin. Parce qu'explique-t-il, la station Texaco dont il a été question dans nos colonnes, est situé en face de la Préfecture de police et non loin du premier Arrondissement. Mieux, les stations services ferment à 22 heures à Gagnoa. Bref! Bien d'autres opérateurs, soupçonnés ou non, pour attester de leur bonne foi et donner le contraire des chefs d'accusation portés contre eux, n'ont pas fait de difficultés à nous ouvrir les portes de leurs entreprises. Des documents, à eux délivrés par les services régionaux des Ministères de tutelle, qui témoignent de la bonne qualité des articles proposés sur le marché, nous ont été présentés. L'autre soupçonné M. Gaby Georges, dont nous avons rencontrés le frère cadet Alexandre Gaby, n'a pu répondre à nos préoccupations. Parce qu'absent de la ville de Divo. L'on nous a confié cependant, que Gaby Georges aurait été blanchi suite à un contrôle opéré dans ses stations services par les agents des ministères de tutelle. Tout comme Ali Adnan que nous avons également rencontrés, le frère cadet de Mohamed Ibrahim, qui nous a aussi présentés des documents délivrés par les ministères de tutelles attestant de la bonne qualité des produits pétroliers de leurs stations services. La campagne de sensibilisation enclenchée dans no colonnes a porté ses fruits. Toutefois, le scepticisme demeure quant au secteur pétrolier où la grande arnaque se trouve au niveau de la quantité commandée et vendue. Il s'agit là d'un autre scandale qui ne manquera certainement pas d'éclabousser plus d'un opérateur économique.
A. Koné
envoyé spécial

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